Virginie Efira raconte “l'un des pires tournages de sa vie” aux côtés du réalisateur Joachim Lafosse, accusé de harcèlement moral et d’agression sexuelle

Après les réalisateurs Jacques Doillon, Benoît Jacquot, ou encore Philippe Lioret, mais aussi le producteur Alain Sarde et l’acteur Edouard Baer, la vague #MeToo du cinéma français s’étend au-delà de nos frontières. Mardi 11 juin 2024, le nom du cinéaste belge Joachim Lafosse est venu s’ajouter à la liste. Dans une enquête du journal Libération, une dizaine de ses collaboratrices – actrices, scénaristes ou techniciennes – prennent la parole pour dénoncer les méthodes de travail abusives du réalisateur, allant du harcèlement moral à une agression sexuelle. Parmi elles, Virginie Efira se souvient de “l’un des pires tournages de sa vie”, lorsqu’elle a joué dans le film Continuer, sorti en 2019. La comédienne évoque “une équipe qui n’en pouvait plus”, et décrit Joachim Lafosse comme “quelqu’un qui n’a accès qu’à une seule réalité, la sienne, incapable de se remettre en question, et une sorte de moteur viscéral à vouloir faire surgir la déstabilisation chez l’autre, à générer le conflit pour se sentir vivant, et probablement pour créer”.

Au cours de ce tournage avec le réalisateur belge – “l’un des plus prolifiques, l’un des plus primés et certainement l’un des plus influents” du pays, selon nos confrères – Virginie Efira a dû prendre des mesures drastiques pour se protéger de ce harcèlement moral, au point de ne plus lui adresser la parole. Elle a ainsi “pris une distance très forte” avec Joachim Lafosse : “Il essayait de me parler, je courais en disant : ‘Je ne peux pas te voir, (...)

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