Voici le moment le plus dangereux pour accoucher, d'après la science

De nouvelles recherches ont dévoilé le moment le plus dangereux pour accoucher [Photo : Getty]
De nouvelles recherches ont dévoilé le moment le plus dangereux pour accoucher [Photo : Getty]

Vous avez peut-être une idée de la manière et du moment parfaits pour accoucher, mais en règle générale, bébé arrive quand il est décidé, et certainement pas avant.

Le moment de l’accouchement est souvent hors de notre contrôle, à moins d’avoir une césarienne prévue, mais ça n’empêche pas les experts de débattre du moment le plus sûr pour l’accouchement.

Certaines études précédentes mentionnaient que les weekends étaient particulièrement dangereux, mais d’autres recherches indiquent également que l’heure de la journée pourrait avoir un impact encore plus important, certains experts considérant les accouchements de jour comme étant plus sûrs que de nuit.

Mais, nous pouvons aujourd’hui compter sur de nouvelles informations. En effet, une équipe de scientifiques de l’université du Texas à Austin suggère que le nombre d’heures passées au travail par l’obstétricien avant un accouchement non prévu pourrait jouer un rôle important.

Les chercheurs ont découvert que le risque que la mère perde beaucoup de sang et que le nouveau-né souffre d’une mauvaise oxygénation augmentait lorsqu’un médecin entamait la 9e heure d’une journée de travail de 12 heures.

Dr James Scott, professeur adjoint en statistiques, s’est exprimé à propos des résultats avec The Sun : « Il existe toutes sortes d’études sur le timing de l’accouchement, mais personne ne s’était encore penché sur le lien potentiel avec la fatigue du médecin ».

« Nous avons découvert qu’il existait un pic, entre 8 et 10 heures après le début d’une journée de travail lorsque le risque de perte de sang supérieur à 1,5 litres chez la mère augmente de 30 %, et que le pH artériel, un indicateur de la détresse des nouveau-nés, est davantage susceptible de tomber en dessous de 7,1 ».

Un pH artériel normal devrait tourner autour de 7,3 et 7,4.

L’équipe du Dr Scott a confié que la fatigue pourrait pousser les médecins à ignorer certains signaux de détresse fœtaux discrets.

Les chercheurs ont étudié 24 506 accouchements non prévus au Royaume-Uni entre janvier 2008 et octobre 2013.

Les obstétriciens, qui travaillaient tous dans le même département « travail et accouchement », effectuaient des journées de travail de 12 heures tout au long de l’étude. Les résultats, publiés dans l’American Journal of Obstetrics and Gynaecology, ne signalent aucune différence significative entre les accouchements de jour et de nuit. Les résultats ne confirment pas non plus certains résultats précédents, ne constatant aucune différence notable entre les accouchements en semaine et en weekend, ou encore entre les accouchements naturels et par césarienne. Ils n’ont pas non plus constaté de différence entre les médecins junior et senior.

La 9e heure de travail d’un médecin serait apparemment la plus dangereuse, mais les chercheurs ont étonnamment également découvert que le risque diminuait au cours des deux dernières heures de travail d’un médecin, alors qu’ils devraient pourtant être particulièrement fatigués à ce moment-là.

Les chercheurs ont discuté de ce point avec les médecins et supposent que le risque moins élevé serait dû au fait que les médecins confient les cas les plus complexes à leurs collègues qui commencent tout juste leur journée de travail.

La recherche indique que la 9e heure d’une journée de travail de 12 heures est la plus dangereuse pour la santé de la maman et du bébé [Photo : Getty]
La recherche indique que la 9e heure d’une journée de travail de 12 heures est la plus dangereuse pour la santé de la maman et du bébé [Photo : Getty]

Cependant, les femmes enceintes ne devraient pas s’inquiéter à propos de ces résultats, car la recherche a révélé que la qualité et les résultats positifs des services de maternité avaient augmenté de manière significative ces dix dernières années, malgré l’augmentation du nombre de naissances et la complexité croissante des cas.

Le National Maternity Review a révélé l’année dernière que le taux de mortinatalité et de mortalité néonatale en Angleterre avait chuté de plus de 20 % en l’espace de dix ans, entre 2003 à 2013. Ce même rapport révélait que le taux de mortalité maternelle au Royaume-Uni était passé de 14 décès pour 100 000 maternités à 9 décès pour 100 000 maternités sur une période similaire.

Vous risquez donc d’être en de bonnes mains, peu importe quand votre bébé décide de pointer le bout de son nez.

Maintenant, il ne reste plus qu’à décider s’il vaut mieux accoucher en été ou en hiver.

Marie Claire Dorking
Yahoo Style UK