Votre horloge biologique vous laisse-t-elle plus de temps que vous ne le pensez ?

Nouvelle journée, nouvel article incitant les femmes à surveiller leur horloge biologique. Il n’est pas étonnant qu’un grand nombre d’entre nous soient angoissées par leur fertilité. Mais un expert britannique de la fertilité estime que les inquiétudes liées à la conception d’un enfant après l’âge de 35 ans ne sont pas aussi fondées que nous pourrions le penser.

Un expert de la fertilité affirme que les femmes pourraient être encore fertiles durant la quarantaine. [Photo : Rex Features]

Malgré les NHS et les nombreux autres experts disant que la fécondité des femmes diminue fortement après 35 ans, Lord Robert Winston pense que les femmes restent fertiles jusqu’à 45 ans et qu’elles sont, à tort, poussées par les cliniques privées à entamer des FIV précoces.

Interviewé dans Good Morning Britain plus tôt dans la semaine, Lord Winston, qui dirige the Genesis Research Trust à Londres, affirme que les femmes sont en mesure de tomber enceintes jusqu’à la moitié de la quarantaine, et que certaines cliniques de fertilité privées induisent les couples en erreur pour des questions financières.

« Actuellement, même à 40 ans vos chances de tomber enceinte naturellement sont encore bonnes si vous continuez d’essayer, et ce n’est pas avant 45 ans que s’opèrent les changements hormonaux », a-t-il expliqué aux présentateurs Piers Morgan et Susanna Reid.

Même si les femmes doivent être conscientes que le vieillissement peut avoir des effets sur leur capacité à concevoir un enfant, Lord Winston pense que la réalité n’est pas aussi grave que certaines cliniques privées le font croire.

« Je pense qu’il y a un conflit d’intérêts et que les cliniques privées tentent de persuader les gens d’avoir recours à un traitement précoce », dit-il.

Il ajoute que la FIV ne doit pas être considérée comme une solution de fécondité garantie.

« La FIV n’est pas aussi efficace que les cliniques le disent », dit-il. « Un grand nombre d’entre-elles ne fonctionnent pas et coûtent très cher ».

Lord Winston durant Good Morning Britain [Photo : Rex Features]

Ce n’est pas la première fois que Lord Winston parle de ses inquiétudes à propos des cliniques privées. L’année dernière, il avait déjà fustigé l’industrie de la FIV qui « exploite » les couples désespérés essayant d’avoir un enfant.

Il affirme qu’elles facturent les gens 10 fois trop, sans jamais citer les alternatives moins chères qui pourraient leur offrir le même taux de réussite.

« Les gens sont amenés à croire que la FIV est leur seule option », dit-il.

« C’est absolument faux. Vous risquez d’être envoyés vers une clinique de fécondation in vitro qui ne fera pas les examens appropriés avant de donner son diagnostic ».

« Le désespoir de certains patients et l’avarice de certains médecins font sans cesse augmenter les prix ».

Lord Winston pense que la FIV n’est pas l’unique option ni la moins chère. [Photo : Rex Features]

Les dires de Lord Winston sont contrastés par un autre grand expert de la fécondité, le Professeur Adam Balen, président de la British Fertility Society et professeur de médecine de la reproduction à l’Université de Leeds, qui affirme que la fertilité devrait être enseignée aux jeunes filles dès l’âge de neuf ans.

Marie-Claire Dorking