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Vous faites du sport à outrance à presque 50 ans ? Vous êtes peut-être en pleine crise de la cinquantaine

Vous vous infligez des entraînements extrêmes et vous relevez sans cesse des défis sportifs ? Vous vous levez à l’aube (même le dimanche) pour faire un running ? Votre vie est régie par vos séances à la salle de sport ? À moins que vous soyez un sportif de haut niveau, vous êtes très certainement en train de nous faire une jolie crise de la cinquantaine.

(c) Pixabay
(c) Pixabay

Mais après quoi courez-vous ? On voit de plus en plus de “Monsieur et Madame tout le monde” se mettre au sport de façon extrême. Entraînement intensif, défis sportifs, course à pieds, marathon… Que des trucs horribles, quoi. Ils trouvent tous une discipline qui consiste généralement à courir mais surtout à se dépasser voire se surpasser. Et ils ont un point commun : avoir presque 50 ans.

Et bon demi-siècle !
Aaaah la crise de la cinquantaine. On a tous en tête l’archétype du père de famille un peu beauf qui s’achète une belle voiture de sport et qui sort avec une fille trois fois plus jeune que lui pour retrouver cette jeunesse définitivement perdue. À part lui coûter cher en assurance voiture et en frais d’avocat pour signer les papiers du divorce, il semble être bien plus heureux comme ça. Mais en vérité, il cache souvent un profond mal-être.

Aujourd’hui, il existe toujours ce type de personnage bien sûr. Mais, on en dénombre un autre, le sportif sur le tard qui enfile un jogging pour la première fois un peu avant de souffler sa cinquantième bougie. Comme par hasard. Celui-là, il traduit sa quête de jouvence par tout autre chose.

Il se lève à 5 heures du mat’ pour aller faire un petit footing avant d’aller au bureau, il soulève des poids plus lourds que lui, il n’est pas dispo avant 3 mois parce qu’il s’entraîne au trail et il ne part en vacances que pour participer à un marathon à l’étranger. Au lieu de vivre tout ce qu’il n’a pas pu vivre quand il était jeune, il veut relever des défis… soi-disant réservés aux jeunes. Et pour repousser ses limites physiques, il est capable d’aller loin. Très loin. Jusqu’à ce que son monde ne tourne plus qu’autour de ses cours de fitness.

Toujours plus
Et s’ils essayaient tout simplement de reconnaître leurs faiblesses pour mieux les surmonter ? S’ils arrivaient à accepter la douleur de l’effort non comme une potentielle cause d’échec mais comme preuve du leur dépassement de soi ? Si leurs crampes et courbatures n’étaient rien comparées au sentiment de satisfaction une fois la course terminée par le “vieux” corps ?

Je vous vois sourire, mais attention, en psychanalyse on prend très au sérieux la crise de la cinquantaine. Vous prenez de l’âge, vous prenez conscience de votre propre mortalité et vous paniquez. Combien de temps me reste-t-il ? Qu’est-ce que je pourrai en faire pour rendre ma vie meilleure ? Tiens, et si j’allais courir 20 kilomètres à jeun sous la pluie pour avoir les idées plus claires ! C’est un peu ce que ce disent ces nouveaux abonnés Neoness. Et on se dira certainement ça aussi à 49 ans.