Vous prenez la pilule depuis l’adolescence ? Votre taux de dépression est 130% plus élevé
Les femmes qui utilisent des pilules contraceptives depuis l’adolescence courent un plus grand risque de développer une dépression, selon une nouvelle étude scientifique.
Quelle que soit leur génération, les pilules ne sont pas dénuées de risques. Elles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale des utilisatrices. Une nouvelle étude portant sur plus de 264 000 personnes, publiée dans Epidemiology and Psychiatric Sciences et relayée par le New York Post, vient une nouvelle fois appuyer cette thèse. Selon ses conclusions, le risque de dépression serait 130% plus élevé chez les femmes dont l’utilisation de la pilule a commencé à l’adolescence.
"La puissante influence des pilules contraceptives sur les adolescentes peut être attribuée aux changements hormonaux causés par la puberté", a déclaré Therese Johansson, du Département d'immunologie, de génétique et de pathologie de l'Université d'Uppsala en Suède, par le biais d’un communiqué de presse.
Par le passé, de telles conclusions avait déjà été établies. Un rapport de 2016 dans JAMA Psychiatry avait notamment révélé que l'utilisation de contraceptifs hormonaux était souvent liée à une utilisation ultérieure d'antidépresseurs sur ordonnance ou à un diagnostic de dépression. Plus récemment, en 2019, une autre étude avait révélé que les filles de 16 ans prenant des contraceptifs oraux signalaient plus de pleurs, d'irrégularités du sommeil et de problèmes alimentaires que les adolescentes du même âge qui n'utilisaient pas de contraceptifs oraux.
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Un phénomène qui s’étiole après plusieurs années
Mais pas de panique, ce phénomène serait réversible. Lors d’une autre étude, des chercheurs ont étudié les pilules contraceptives combinées en utilisant les données de la UK Biobank, une base de données biomédicale contenant des informations génétiques et de santé de plus d'un demi-million de participants à travers le Royaume-Uni. L'étude a fini par révéler que l'augmentation des taux de dépression diminuait lorsque les femmes continuaient à utiliser des pilules contraceptives après les deux premières années.
À noter que le phénomène de dépression n’est pas propre à toutes les utilisatrices. "Il est important de souligner que la plupart des femmes tolèrent bien les hormones externes, sans ressentir d'effets négatifs sur leur humeur, de sorte que les pilules contraceptives combinées sont une excellente option pour de nombreuses femmes", a ajouté Therese Johansson tout en rappelant l’importance d’une bonne communication sur le sujet.
"Bien que la contraception présente de nombreux avantages pour les femmes, les médecins et les patientes doivent être informés des effets secondaires identifiés."
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