La vulve est-elle le nouveau champ de bataille body positive ?
Ces dernières années, l'avènement des réseaux sociaux et la révolution #MeToo ont ouvert la voie à de nombreuses initiatives féministes. De nombreuses thématiques ont été réinterrogées, y compris (et surtout) celles de la sphère privée. Les femmes ne sont plus des "corps-objets", mais bien des sujets bien décidés à exprimer leur propres désirs, comme l'explique Camille Froidevaux-Metterie, autrice de Un corps à soi, auprès d'Arte. "Ce dont on s'est rendu compte de manière vraiment assez brutale, avec #MeToo, c'est que le corps des femmes était resté un corps à disposition", explique-t-elle.
Une véritable révolution de l'intime s'est donc opérée, permise aussi par l'émergence de nombreux comptes militants. Des contenus féministes et pédagogiques, agrémentés d'images qui manquaient cruellement jusqu'à présent.
On a alors vu apparaître des corps de toutes les formes, des cicatrices, des poils et des vergetures : le mouvement body positive était né. Un mouvement décomplexant, salutaire, et bien parti pour durer. Représenter les femmes dans leur pluralité, voilà le crédo.
Un réel besoin de représentation pour décomplexer
Mais l'ultime tabou, à savoir celui du désir, du plaisir et du sexe féminin, a-t-il été levé ? Il semblerait qu'il reste encore du chemin à faire, et notamment pour vulgariser... l'appareil génital des femmes. Tout simplement. Preuve en est : en France, le clitoris n'a fait son apparition dans un manuel scolaire de SVT...
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