Zar Amir Ebrahimi : « En Iran, ma meilleure amie vient d’être arrêtée »

Star du cinéma iranien forcée de fuir après le scandale d’une vidéo volée, l’actrice poursuit son combat depuis la France aux côtés des Iraniennes. Entre peur et courage. Interview.

Elle a décroché l’an dernier le prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans « Les nuits de Mashhad » du cinéaste danois d’origine iranienne Ali Abbasi. Zar Amir Ebrahimi était une star dans son pays d’origine avant qu’un scandale lié à la diffusion d’une sex-tape ne l’oblige à fuir. Installée en France depuis cet exil forcé, symbole malgré elle des violences faites aux femmes, elle témoigne de ce soulèvement qui résonne doublement chez elle.

ELLE. Comment vivez-vous ce qui se passe en Iran ?

Zar Amir Ebrahimi : Ce n’est pas la première fois que les femmes iraniennes se soulèvent. En 2017, la journaliste américaine Masih Alinejad lançait le hastag #whitewednesdays, en appelant les femmes à s’habiller en blanc et à retirer leur voile qu’elles accrochaient à un bâton chaque mercredi. Puis elle a alerté le monde entier avec #whereIsShe après la disparition d’une jeune mère de famille symbole de cette lutte contre le port du voile, arrêtée et portée disparue. Les femmes en Iran ont la peur au ventre, mais elles n’ont pas renoncé à leur liberté.

ELLE. Avez-vous des nouvelles de vos proches ?

Z.A : Je suis partie et je vis désormais sans crainte, ce qui n’est pas leur cas. A chaque fois que l’on tente de prendre des nouvelles, de se mettre en lien, on met nos proches en danger. Ma meilleure amie vient d’être arrêtée, et je ne peux même pas appeler son mari…

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ELLE. Les...

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