Zoe Saldaña, "dyslexique et anxieuse", évoque son syndrome de l'imposteur : "Peu importe si je travaillais dur : je m'auto-sabotais"
Récompensée lors de la dernière édition du Festival de Cannes, Zoe Saldaña est à l'affiche du controversé "Emilia Perez", de Jacques Audiard. Alors qu'elle enchaîne les projets à succès, l'actrice l'avoue malgré tout : elle aussi souffre du syndrome de l'imposteur.
Au cours des dix dernières années, Zoe Saldaña a enchaîné les blockbusters. De "Star Trek" à la saga "Avatar", en passant par la saga "Avengers" et "Les Gardiens de la galaxie", l'actrice a été à l'affiche des plus grands succès au box-office de ces dernières années.
Mais si la star fait parler d'elle en 2024, c'est pour sa participation au film musical "Emilia Perez", de Jacques Audiard, pour lequel elle a reçu un prix d'interprétation au Festival de Cannes, au côté de Karla Sofía Gascón et Selena Gomez. Malgré cette reconnaissance, Zoe Saldaña l'affirme : le syndrome de l'imposteur n'est pas encore derrière elle. Et il continue de l'impacter au quotidien.
Un manque de confiance en soi difficile à expliquer
Pourtant, à la voir évoluer à l'écran comme sur les tapis rouges, difficile de croire que l'actrice âgée de 46 ans n'a pas confiance en elle. Une façade, affirme-t-elle néanmoins dans les colonnes de Variety.
"Il y avait un certain niveau d'épuisement que je ressentais parce que je faisais toujours semblant d'avoir un excès de confiance", explique-t-elle, avant de préciser : "Tout d’un coup, je me suis sentie obligée de me réévaluer et de me demander si ce que j’avais créé et diffusé était à la hauteur de cette confiance. Et non, ce n'est pas le cas. Réaliser que tout cela venait de l’insécurité – parce que je me suis toujours sentie comme une imposteure – a été très bouleversant."
Une envie de donner une nouvelle voie à sa carrière
C'est d'ailleurs cette constatation qui a encouragé Zoe Saldaña à s'éloigner des blockbusters pour des films différents, sans pour autant cracher dans la soupe : "Je suis reconnaissante pour les choses que j'ai vécues dans ma vie et pour la façon dont mon succès s'est produit, mais je me sentais coincée, dans le sens où je prenais trop les choses pour acquises."
En regardant sa filmographie passée, l'actrice estime avoir "fait assez" pour ses personnages. "Mais j'aurais pu faire bien plus. Je suis comme ça." Aussi, la comédienne a décidé qu'il était temps de se lancer de plus gros défis cinématographiques, quitte à affronter des batailles qu'elle avait longtemps évitées : "Je suis dyslexique et anxieuse, et ça m'a toujours empêchée de tenter ma chance pour des rôles, beaucoup de rôles, que j'aurais pourtant adorés", révèle-t-elle. "Peu importe si je travaillais dur : je m'auto-sabotais."
Le film "Emilia Perez" lui a permis un nouveau challenge : pouvoir enfin jouer dans sa langue maternelle, l'espagnol, et renouer avec son passé de danseuse, tout en s'essayant à la chanson. Son audition a d'ailleurs été un succès, qui a convaincu Jacques Audiard de réécrire pour elle le personnage de Rita, qui devait avoir, à l'origine, 20 ans de moins.