À Nice, une boutique éphémère Shein empêchée de s’installer sur décision du maire Christian Estrosi

Un pop-up store Shein avait déjà été ouvert à Lille en octobre et à Paris en décembre. L’installation de ces boutiques éphémères avait été décriée.

VÊTEMENTS - « Shein n’est pas le bienvenu à Nice ». Le maire de la ville Christian Estrosi s’est opposé, ce mercredi 27 mars, à un projet de boutique éphémère du géant de la « fast fashion » Shein, qui vend essentiellement en ligne. Le pop-up store devait initialement être ouvert pendant trois jours, du 11 au 14 avril, à la Gare du Sud, réaménagée en médiathèque publique, appartenant au groupe privé Renato Iera.

Shein, Temu… Cette loi anti « fast fashion » veut punir l’impact environnemental de ces marques

Le groupe a « immédiatement accepté d’annuler l’événement prévu avec Shein du 11 au 14 avril » indique le communiqué de la mairie publié ce mercredi. La municipalité s’est exprimée sur les raisons de cette annulation.

« La ville de Nice n’a pas vocation à accueillir une entreprise qui ne respecte pas ses valeurs humanistes et représente une menace pour le commerce de proximité pour lequel je me bats depuis toujours » a expliqué Christian Estrosi, qui s’est promis de prendre « toutes les mesures en son pouvoir » pour empêcher Shein de réaliser son projet dans un autre local.

Cette interdiction intervient aussi après la récente proposition de loi de l’Assemblée nationale pour rendre la mode éphémère moins attractive. Le Sénat doit encore se prononcer sur ce texte.

Shein, un géant de la « fast fashion »

« Nous avons engagé des discussions avec les acteurs concernés de la municipalité de Nice au cours des derniers mois au sujet d’un éventuel projet de pop-up (boutique éphémère, ndlr) à Nice et, bien que nous ne poursuivions pas ce projet, nous reconnaissons et respectons les remarques de Christian Estrosi », a réagi Shein, sollicité par l’AFP.

Depuis quelques années, Shein est devenu un véritable symbole de la « fast fashion ». Avec son choix incalculable de références à très bas prix et sa diversité des tailles proposées, l’application fondée en Chine en 2012 et dont le siège est désormais à Singapour connaît un succès fulgurant, notamment dans un contexte d’inflation.

L’entreprise, décriée pour les conditions de fabrication de ses vêtements et son impact environnemental, a déjà ouvert quelques boutiques éphémères comme à Lille, où elle avait fait l’objet de contestations.

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