Être militante féministe en 1968 vs 2022 : deux générations témoignent en vidéo

Combats, perception, non-mixité… Léna et Monique, deux militantes féministes de deux générations différentes échangent autour de leurs engagements dans ce troisième épisode de notre série « Entre elles ».

Plus de 50 ans les séparent, pourtant Léna et Monique ont un point commun : elles sont toutes les deux militantes féministes. À deux époques très différentes, elles se sont engagées pour défendre l’égalité femmes-hommes et les droits des femmes. Dans ce troisième épisode de notre série vidéo « Entre elles », elles racontent comment elles ont vécu et vivent encore leur militantisme.

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« On les a fait se lever et on les a mis dehors »

Monique fait partie d’une génération où « les enfants n’avaient pas le droit à la parole et ou les pères étaient autoritaires avec leurs femmes et [les] mères ». Elle a grandi avec mai 68 et les luttes menées par les féministes à l’origine du MLF dont elle faisait partie.

Le premier souvenir qu’elle a de son engagement remonte à 1971. Alors qu’elle assiste à une assemblée du mouvement, plusieurs hommes dans la salle enchaînent les remarques sexistes à l’encontre des femmes qui prennent la parole. « Pourquoi elle parle ? Elle a de beaux seins ! J’aimerais bien me la taper ! », entend-elle. « On s’est regardées à quelques unes dans la salle, on est allées vers les copains en question, on les a pris par le col, on les a fait se lever et on les a mis dehors », se rappelle Monique. À partir de ce moment-là, le MLF a été déclaré non-mixte.

Sentiment de colère

Réserver les groupes de...

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