4 infos insolites sur l'escargot

Enroulée sur une petite colline au bord des Gaves Réunis du pays d’Orthe, la bastide landaise d’Hastingues semble dessiner une carapace. Cette forme est à l’origine de la légende de Lou Carcolh (l’escargot, en gascon). En 1523, lorsque les troupes espagnoles envahissent le village, elles se mettent à la recherche des richesses cachées par les villageois en fuite. Mais les soudards sont dévorés par un gastéropode tapi dans une grotte. Ce géant à tentacules reste le protecteur d’Hastingues. À côté de la mairie, une petite statue de pierre perpétue sa mémoire !

À la fois fille et garçon, le colimaçon sécrète des ovules et des spermatozoïdes. Pour se reproduire, ce mollusque bisexué doit donc échanger ses semences avec l’un(e) de ses congénères. Chacun des membres du couple va ensuite creuser un trou avec son pied unique, par temps pluvieux, et y pondre de nombreux œufs fécondés.

En 1796, le père Vallée, aubergiste au village de Bassou (Yonne), invente la recette de l’escargot au beurre, à l’ail et au persil. Il utilise l’espèce Helix pomatia, blanche et charnue, qui prolifère en Bourgogne. Mais c’est juste après la chute de Napoléon que l’escargot de Bourgogne connaît la célébrité. Le prince de Talleyrand, ministre des Affaires étrangères en 1814, régale en effet son hôte, le tsar Alexandre Ier (dont les troupes russes occupent Paris), de colimaçons préparés "à la bourguignonne" par le chef Antonin Carême.

Non, le gastéropode n’est pas un être muet. À la nuit tombée, il produit (...)

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