Pourquoi les associations fémininstes ont "peur de manquer de ressources" avec la progression du RN
Elles seront près de 200 organisations – associations et syndicats – à sonner « l’alerte féministe » contre l’extrême droite à 16 heures, dimanche 23 juin, partout en France. « Nous voulons éveiller les consciences », souligne à ELLE Mariam Sissoko, présidente de Puissance de Femmes.
Fondation des femmes, Planning familial, #NousToutes... 200 associations féministes appellent à manifester dimanche 23 juin pour faire face à la progression de l’extrême droite. « Nous sonnerons des alertes féministes partout en France », appuient-elles. Depuis lundi 10 juin, les associations féministes se mobilisent en effet contre le Rassemblement national.
À Paris, le cortège s’élancera à 14 h 30 place de la République pour rejoindre Nation. Une quarantaine d’actions sont également prévues dans d’autres villes partout dans l’Hexagone. Mariam Sissoko, fondatrice de l’association Puissance de Femmes, souligne les enjeux de cette mobilisation inédite.
ELLE. – Pourquoi appelez-vous à manifester ?
Mariam Sissoko. – L’arrivée probable de l’extrême droite au pouvoir nous fait peur à toutes. Dans mon association, c’est une préoccupation qui est partagée par énormément de personnes. Si on peine déjà aujourd’hui à avoir les ressources nécessaires pour maintenir et mettre en place des actions pour lutter contre les inégalités femmes hommes, cela va être très difficile de poursuivre nos actions avec l’extrême droite au pouvoir. On a peur de manquer de ressources. C’est ce qui ressort de mes échanges avec des femmes qui dirigent par exemple des associations de lutte contre l’excision ou contre les violences faites aux femmes dans des quartiers prioritaires. C’est pour ça que je n’ai pas hésité à rejoindre...
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