"À cause du Coronavirus, je ne peux pas divorcer" : le témoignage d'un père de famille battu par son épouse

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La France fonctionne au ralenti depuis une semaine. Le gouvernement a annoncé un confinement, empêche les rassemblements de manière à limiter au maximum la propagation du Coronavirus. Ce qui signifie que les mariages ont été mis en attente... Tout comme les divorces. C'est notamment le cas de Baptiste*, dont la procédure est en attente pour une durée indéterminée.

Le Coronavirus a eu des conséquences sur bien des aspects de notre vie quotidienne. Depuis déjà une semaine, il est interdit de sortir de chez soi sans une déclaration sur l'honneur, et plusieurs secteurs d'activité ont été contraints d'interrompre leur travail. Tous les emplois qui ne sont pas nécessaires au bon fonctionnement de la Nation fonctionnent en effet au ralenti. Cela a d'ores et déjà eu des conséquences sur les mariages, dont plusieurs ont été annulés. Mais également sur les divorces, eux aussi en stand-by pour une durée indéterminée.

"Je suis dans le flou"

Baptiste* est en instance de divorce. Séparé de sa compagne, il attendait que le tribunal officialise sa situation. Mais il va encore devoir patienter, ainsi qu'il nous l'a confié : "Le confinement a eu un impact, puisque le tribunal est au ralenti. Du coup, la procédure stagne, elle est voire même à l’arrêt." À l'heure actuelle, ce père de famille ignore quand les choses vont pouvoir se débloquer. En attendant, lui et son ex-compagne n'ont reçu aucune directive quant à l'attitude à adopter : "Je suis dans le flou quant à la garde de mes enfants, le versement d'une pension alimentaire, et tout ce qui s'en suit... Et même dans la recherche d'un logement, puisque nous ne savons pas encore comment la situation va évoluer."

Des bâtons dans les roues d'un divorce compliqué

Baptiste se retrouve dans l'embarras à cause de cette situation. Pour cause : il a demandé le divorce pour motif de "violences conjugales". Le père de famille souhaitait obtenir la garde de ses enfants, mais cela lui a été déconseillé par son avocate : "Les faits de violence envers moi sont considérés comme mineurs et peu graves. Et comme la garde totale est malheureusement rarement accordée aux pères, mon avocate m'a recommandé de faire une demande de garde alternée pour mes deux enfants."

En attendant, sa future ex-femme a accepté de mettre en place un système de garde partagée : "Nous avons essayé de faire les choses à l'amiable, et pour l'instant, ça fonctionne, en dépit de quelques accrocs." Une situation qui ne pourra toutefois pas durer éternellement... Mais qui devrait se prolonger, à en croire les rares informations communiquées à Baptiste : "Mon avocate pense que rien n'aura lieu avant l'été, voire avant le mois de septembre. Et bien entendu, nous n'avons reçu aucune recommandation, à part de patienter..." Une situation très frustrante pour le principal intéressé.

* Pour une question d'anonymat, le prénom a été changé

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