Adèle Haenel sur le procès de Christophe Ruggia : « Une violence de plus qui m’a fait péter un câble »
Celle qui est en retrait des plateaux de tournage a raconté ce 16 décembre, sur France Inter, pourquoi elle a laissé exploser sa colère en plein tribunal pendant le procès du réalisateur Christophe Ruggia.
Une accumulation et une explosion de sentiments contrastés. Ce lundi 16 décembre dans la matinale de France Inter, Adèle Haenel est revenue sur les deux jours du procès tumultueux de Christophe Ruggia. L’actrice en retrait des plateaux de tournage, figure de proue du #MeToo français, avait explosé, mardi dernier, en pleine audience en lançant un « ferme ta gueule » avant de quitter avec fracas la salle. « Faut voir la violence que c’est d’entendre tous ces mensonges accumulés par un homme qui a agressé sexuellement l’enfant que j’étais », a-t-elle justifié lundi 16 décembre, la voix encore prise par l’émotion.
« J’ai essayé de me tenir, de donner autant que possible des éléments concrets et matériels (à la cour) et, lui, il raconte n’importe quoi », a-t-elle encore expliqué avant de revenir sur le moment où tout a basculé : « L’agression de trop, c’est quand il a dit “Adèle Haenel, c’est moi qui lui ai donné son nom”. Ce n’est pas vrai, c’est faux, c’est un mensonge. Et c’est une violence de plus. » « C’est ça qui m’a fait péter un câble », a-t-elle ajouté.
Décision rendue le 3 février
Mardi 10 décembre, au terme de deux jours d’audience, le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux fermes sous bracelet, contre le réalisateur accusé d’agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans. Il a également été requis que Christophe Ruggia soit inscrit au fichier des auteurs...
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