L'addiction au shopping en ligne serait une vraie maladie, et gare aux conséquences
Il est temps de prendre l'addiction au shopping en ligne au sérieux. Une psychothérapeute allemande affirme que malgré son apparente légèreté, celle-ci peut provoquer une extrême détresse, au même titre que d'autres maladies mentales.
Shopper en ligne est souvent synonyme de dépenses trop faciles, réalisées sans le moindre effort. En un clic depuis notre canapé, il est possible de s'offrir ce superbe manteau, là où il y a quelques années nous aurions dû nous déplacer, et donc peut-être plus facilement nous abstenir. Sans compter les multiples “bonnes affaires” qui nous font de l'oeil, et nous incitent aux achats compulsifs de peur de rater le coche.
Une “faiblesse” perçue à tort comme inoffensive
Face à cette nouvelle forme de lèche-vitrine, dont les possibilités (et les horaires) sont illimités, de plus en plus de personnes développent une dépendance. Si cette dernière était jusqu'à lors plutôt considérée comme un travers mignon, et pas forcément bien méchant, des spécialistes commencent à tirer la sonnette d'alarme : l'addiction au shopping en ligne est en fait une vraie maladie mentale, au même titre que d'autres formes d'addiction à l'image moins glamour.
C'est ce qu’indique Astrid Müller, psychothérapeute à l’École de Médecine d’Hanovre en Allemagne. Après une large étude sur le shopping sous toutes ses formes, la spécialiste a distingué deux types d'addiction : celle au shopping classique qu'elle appelle "buying-shopping disorder" ou BSD, et celle au shopping en ligne, le "buying shopping online disorder" .
5% de la population serait touchée
Et première surprise : c'est la deuxième forme d'addiction, celle au shopping en ligne qui serait la plus courante. Elle toucherait même une personne sur 20, soit 5% de la population. Astrid Müller a interrogé 122 patients directement concernés. Et les résultats ont indiqué que cette dernière pouvait avoir de grandes répercussions sur leur santé mentale, en provoquant de l'anxiété voire une dépression.
Cela peut de plus "entraîner une perte de maîtrise de soi, une "détresse extrême", d'autres problèmes psychiatriques, des difficultés relationnelles, des problèmes d'encombrement et d'endettement physique", ont expliqué dans leur étude relayée par le DailyMail le Docteur Müller et son équipe.
Le Black Friday n'est donc pas un jour béni pour tous...
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