Affaires criminelles : de nombreux suspects se confient à la presse avant de passer aux aveux

Au terme de deux mois d’enquête, le mari de Karine Esquivillon vient d’avouer qu’il était le meurtrier de sa femme. Un dénouement qui ressemble à beaucoup d’autres histoires qui peuplent l’histoire criminelle française.

Les médias alimentent une curiosité parfois questionnable pour les meurtriers. Pour autant, elle donne parfois la parole à des coupables… sans même le savoir. Depuis la disparition mystérieuse de sa femme, le mari de Karine Esquivillon s’était maintes fois exprimé dans la presse. Principal suspect de l’affaire, Michel Pialle a finalement avoué qu’il avait tué son épouse accidentellement. Combien de tueurs se sont d’abord épanchés dans la presse avant d’avouer leur crime à la police ?

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D’autres criminels ont bénéficié d’une parole publique avant de passer aux aveux, à l’image de Patrick Henry, David Hotyat ou plus récemment la mère infanticide Cécile Bourgeon et Jonathan Daval. Les raisons qui les poussent à répondre aux questions des journalistes tiennent parfois du narcissisme ou d’une forme de contrainte, comme s’ils étaient en réalité prisonniers de leur propre scénario. « Quand on a tué quelqu'un, on bascule dans un monde mental totalement différent », analyse le criminologue et psychiatre Roland Coutanceau, ce vendredi 16 juin. L’expert auprès des tribunaux explique notamment qu’une fois le crime commis, il ne reste souvent que deux possibilités au tueur : la fuite ou l'élaboration d'un scénario.

Prisonniers du scénario qu’ils ont inventé

Dans les affaires de féminicides...

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