Les Afghanes pourraient bientôt être exclues des écoles d’infirmières et de sages-femmes
Les femmes Afghanes, déjà victimes d’un « apartheid de genre », pourraient bientôt ne plus avoir accès aux écoles d’infirmières et de sages-femmes, selon le ministère de la Santé et des directeurs d’établissements. Cette décision pourrait entrer en vigueur dans dix jours.
Les Afghanes, bannies des universités depuis deux ans par les autorités talibanes, pourraient bientôt ne plus pouvoir accéder aux écoles d'infirmières et de sages-femmes, s'alarment ce mardi 3 décembre plusieurs responsables auprès de l'AFP.
« Il n'y a aucune circulaire officielle », a expliqué à l'AFP une source au sein du ministère de la Santé, « mais les directeurs d'établissements ont été informés lors d'une réunion que les femmes ne pouvaient plus étudier dans leurs instituts ». « Aucun détail ou explication n'a été donné, on leur a seulement dit qu'il y avait un ordre du guide suprême et qu'il fallait l'appliquer », a poursuivi cette source.
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Une entrée en vigueur dans dix jours ?
Le directeur d'une école de santé du centre du pays a confirmé avoir été informé de cette décision du guide suprême, Hibatullah Akhundzada, lors d'une réunion organisée par le ministère.
Un cadre d'une école de Kaboul a, lui, assuré que ces instituts avaient « 10 jours » pour organiser les partiels avant l'entrée en vigueur de cette décision restreignant les possibilités d'étudier et de travailler des Afghanes déjà victimes, selon l'ONU, d'un « apartheid de genre ».
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« Nous manquons déjà de personnel médical et paramédical, cela va aggraver la pénurie »,...
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