"Un airbag qui est censé vous protéger mais qui vous donne la mort" : le témoignage saisissant de Raïssa, une miraculée des airbags défectueux de Citroën
"Avec un masque, je me sens mieux vis-à-vis du regard des autres. Les gens te pointent du doigt, te regardent de travers, comme si tu es un extraterrestre. C’est très dur." Ce sont les mots de Raïssa, interviewée lors d'une enquête de TF1 diffusée ce dimanche 16 juin 2024 sur l'affaire des airbags défectueux de la marque Takata. Ce scandale en matière de sécurité concerne la marque Stellantis, propriétaire de Citroën. Certaines voitures — plusieurs centaines de milliers en France, selon les chiffres — sont équipées d'airbags défectueux, qui risquent d'exploser lors de leur déploiement. C'est ce qui est arrivé à cette Guadeloupéenne le 24 octobre 2021.
Alors qu'elle conduit sa Citroën, une voiture grille un "stop" à un carrefour et la percute de plein fouet. Le véhicule est projeté sur plusieurs mètres, les airbags de la voiture se déploient, mais, défectueux, ils explosent. "J’ai entendu une grosse détonation. J’ai senti que mon visage me brûlait énormément. Et je criais ‘aïe ma bouche, ma bouche. J’ai chaud, j’ai mal, j’ai mal’." Sa fille, Nayelia, assise à l'arrière de la voiture, raconte ce qu'elle a vu : "J’ai juste vu son visage, il était déchiqueté. On dirait que c’était une balle de fusil dans le visage".
Opérée en urgence, Raïssa apprend que les médecins ont trouvé une pièce de métal du mécanisme de l'airbag logé entre son oreille et son œil. En tout, trois projectiles ont été expulsés lorsque l'airbag a explosé, l'un dans le pare-brise, l'autre dans le sac de la conductrice, (...)
