Alexander Zverev jugé pour violences conjugales en plein Roland-Garros, est parvenu à un accord à l'amiable avec la mère de son enfant

Alexander Zverev, joueur de tennis allemand qualifié pour les quarts de finale de Roland-Garros, était jugé en plein tournoi, après avoir fait appel d'une première condamnation pour violences conjugales. Il est parvenu à un accord financier avec la plaignante, qui est la mère de son enfant.

Alexander Zverev jugé pour violences conjugales en plein Roland-Garros, est parvenu à un accord à l'amiable avec la mère de son enfant (Photo : Nuno Borges REUTERS/Guglielmo Mangiapane
Alexander Zverev jugé pour violences conjugales en plein Roland-Garros, est parvenu à un accord à l'amiable avec la mère de son enfant (Photo : Nuno Borges REUTERS/Guglielmo Mangiapane

Après s'être fait remarquer à Roland-Garros en éliminant Rafael Nadal, Alexander Zverev, 27 ans, fait également parler de lui pour un tout autre motif : le joueur de tennis allemand, qualifié pour la demi-finale de Roland-Garros, qu'il disputera ce 7 juin 2024 face au Norvégien Casper Ruud, était accusé de violences conjugales. Le joueur, qui avait fait appel, voit son procès pour violences domestiques à Berlin se terminer, sur un accord à l'amiable.

Condamné en première instance en octobre 2023 à une amende de 450 000 euros pour "coups et blessures" contre la mère de sa fille, Brenda Patea, le joueur a fait appel de cette décision et est parvenu à un accord financier avec la plaignante, comme le rapporte Die Welt. Le quotidien précise qu'Alexander Zverev devra régler environ 200.000 euros de frais de justice dont 150.000 pour les pouvoirs publics et 50.000 euros pour des associations caritatives. Un montant auquel devrait s’ajouter une somme versée à Brenda Patea.

Les faits qui lui sont reprochés remontent au mois de mai 2020 : "À cette période-là, il est reproché au joueur d’avoir 'étouffé des deux mains sa partenaire de l’époque dans la cage d’escalier d’un immeuble berlinois' (...) dans le cadre d'une dispute", selon le tribunal.

Alexander Zverev a refusé de répondre à une question sur le sujet pendant Roland-Garros, mais s'était déjà montré confiant avant le début du tournoi : "J'ai confiance dans le système judiciaire allemand. Je crois en la vérité. Je sais ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait. Il n'y a absolument aucune chance que je perde ce procès. C'est pourquoi je peux continuer à jouer sereinement et je crois que mes résultats le montrent." Le tennisman a toujours réfuté les accusations dont il fait l'objet.

"Ce sont des conn*ries", avait-il déjà déclaré à l’énoncé de la décision de première instance, lors de l'Open d'Australie. "N'importe qui avec un QI un tant soit peu correct comprendra la situation. Je ne vais pas commenter davantage parce qu'il va y avoir une procédure."

L'avocat du joueur, Alfred Dierlamm, avait dénoncé des "allégations peu fiables et contradictoires". Il évoquait une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par Brenda Patea quelques jours après l'agression présumée, où on les voit tous les deux. "Il n'y a aucun signe de discorde entre eux ni aucun signe de blessure au cou", a-t-il ajouté.

Lors des premiers jours du procès, l'avocat a maintenu sa ligne de défense : "Les accusations doivent être considérées dans le contexte du litige sur la garde et la pension alimentaire de leur fille. Or, les photos, les vidéos et les témoignages prouvent qu'elles sont totalement infondées." Michael Nitschke, l'avocat de Brenda Patea, l’a accusé de vouloir décrédibiliser sa cliente.

Ce n'est pas la première fois qu'Alexander Zverev est accusé de violences conjugales. Une autre ex-compagne, la joueuse russe Olga Sharypova, lui avait reproché sur les réseaux sociaux d'avoir "essayé de l’étrangler avec un oreiller, de lui cogner la tête contre le mur et de lui tordre les bras", mais l'ATP (l'Association des professionnels du tennis) avait clos son enquête en janvier 2023, faute de preuves suffisantes.

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