Aline, asexuelle et aromantique, témoigne de l'injonction à la sexualité

"Je sais que quand j'étais jeune, j'étais persuadée que pour être une bonne féministe, il fallait que je sois libérée sexuellement. Et libérée sexuellement, ça voulait dire avoir des rapports sexuels. Et libérée sexuellement, c'est faire ce dont on a envie. Et faire ce dont on a envie, ça peut vouloir dire ne rien faire."

Aline est asexuelle et aromatique. Dans son podcast Free from desire, la journaliste raconte comment l'asexualité l'a libérée. Elle y retrace sa propre expérience et rencontre des spécialistes afin de déconstruire les stéréotypes hétéronormatifs et les clichés autour de la sexualité, du couple et de la famille.

Aline explique que l'asexualité, c'est ressentir peu ou pas d'attraction sexuelle pour autrui. Elle souligne : "Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas d'envie de sexe ou qu'on n'est pas excité parfois. (...) Mais c'est jamais dirigé vers quelqu'un". Elle précise que c'est une orientation sexuelle qui, contrairement aux autres, se caractérise par une absence de désir.

En plus d'être asexuelle, Aline est aromantique. Voici comment elle définit cette notion : "Je ne ressens pas d'attraction romantique pour les gens : j'ai jamais eu de crush en gros. J'ai jamais été amoureuse." Toutefois, elle a déjà été en couple et entretient de temps en temps des relations "culins : entre le cul et le câlin", raconte-t-elle avec un sourire.

La jeune femme raconte que, depuis le collège, elle était exclue car même si ses camarades ne parlaient pas de sexe, elles parlaient des (...)

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