Alison Wheeler (« la Promesse d'un soir ») : « Toute névrose offre une chance de rire »

Alison Wheeler

Son autodérision et sa façon de dire des choses crues sur un ton mi-angélique, mi-crédule font de l'humoriste franco-irlandaise un talent prometteur de la scène comique française. Après avoir fait ses classes sur Canal+, France Inter et TMC dans Quotidien, Alison Wheeler a tout quitté pour « la Promesse d'un soir », un spectacle qu'elle promène avec succès en tournée et présentera à l'Olympia en janvier. Elle nous en parle et se raconte avec un mélange de timidité et d'humilité.

La forme hybride de votre seule-en-scène s'est-elle imposée ?

J'ai tout de suite voulu mêler stand-up, vidéo et chant, que je trouvais complémentaires, en sachant que je ne raconterais pas la même chose au micro ou sur grand écran. Le chant, c'était également une façon de me faire plaisir, car j'aime beaucoup cela. Quant aux thèmes abordés, ils me sont eux aussi venus naturellement. En replongeant dans les chroniques que j'avais écrites pour la radio ou la télé, j'ai rapidement trouvé les sujets sur lesquels je souhaitais m'épancher.

Par exemple, j'ai eu envie de creuser le côté jaloux et envieux que je peux développer face au bonheur ou à la réussite des autres. C'était une manière de me réconcilier avec moi-même, mais surtout d'entrer en connexion avec le public, car je pense partager ce travers avec beaucoup de gens. Or toute névrose offre une chance de rire. Mais, depuis dix-huit mois, j'apporte régulièrement des modifications sur le texte en fonction des nouvelles idées que j'ai, de ce qui me fait rire, du rythme que prennent les représentations et des réactions du public. Je trouve très amusant de faire un spectacle vivant.

L'autodérision est-elle innée, chez-vous ?

C'est la seule façon que j'ai trouvée de me réconcilier avec mes défauts. Développer une forme d'humour sur soi est une bonne manière de se pardonner ses bassesses et de se dire que ce n'est pas si grave !

À part votre chevelure flamboyante,...

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