Amélie Nothomb : « Je me demande comment j’ai pu survivre, comment on peut encore m’aimer après tout ce temps »

Dès l'enfance, Amélie Nothomb dévore livres. Une passion nourrie au fil des années, jusqu'à façonner son incroyable carrière au cœur de cet univers. L'écrivaine s’ouvre sur son parcours et son rapport à la lecture. Une rencontre en vidéo dans laquelle se dessinent son aura à la fantaisie singulière et son allégresse effervescente et contagieuse.

Trois décennies après la publication de son premier roman, Hygiène de l'assassin (ed. Albin Michel) en 1992, Amélie Nothomb compte parmi plus grands écrivains. Chaque nouveau roman est un événement qui marque les rentrées littéraires. Son succès a dépassé les frontières francophones. Ses ouvrages sont traduits dans une quarantaine de langues. Des États-Unis au Japon, on lit du Amélie Nothomb. Un parcours hors norme dont elle s’étonne encore : « Je me demande comment j’ai pu survivre, comment on peut encore m’aimer après tout ce temps », confie-t-elle à la soirée de remise du prix de La Closerie des Lilas 2023. L’occasion de l’interroger, non pas sur l’écriture, mais son rapport à la lecture.

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Le pouvoir de la lecture

Fabienne Claire Nothomb, de son vrai nom, révèle avoir appris à lire seule lorsqu’elle était enfant en dévorant Tintin en Amérique. Sa passion d’alors ? Les B.D. Au fil des années, ses lectures se diversifient, sa culture s’étoffe. A l’âge de neuf ans, elle a déjà englouti Les Misérables de Victor Hugo. La lecture a un véritable pouvoir, celui de la couper du monde pour la plonger dans un autre univers : « C’est comme si je prenais un bathyscaphe et que j’allais jusqu’au fond de la mer », explique-t-elle.

Aujourd’hui, la...

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VIDÉO - “On m’a dit que j’étais laide” : Amélie Nothomb cash sur les blessures de son enfance

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