Amélie Nothomb face à la mort : « Je ne voulais pas mourir, je l’ai sentie arriver, sans aucune possibilité d'en sortir »… Elle brise le silence et fait des confidences

Victime d’une agression sexuelle durant sa jeunesse, Amélie Nothomb a progressivement sombré jusqu’à se retrouver face à la mort… Elle s’ouvre sur cette période sombre de sa vie.

Voilà trente et un ans qu’Amélie Nothomb a été propulsée dans le monde de la littérature avec la publication de son premier roman, Hygiène de l'assassin (ed. Albin Michel).

En août dernier est sorti son 32e ouvrage intitulé Psychopompe (ed. Albin Michel). L’occasion pour l’écrivaine d’accorder plusieurs entretiens. Ce livre est « sans doute le plus douloureux et le plus intime », avait-elle expliqué à Léa Salamé dans L'interview de 9h20 diffusée sur les ondes de France Inter il y a quelques jours. Et pour cause, elle y relate l’agression sexuelle dont elle a été victime à l’âge de 12 ans : « Je pars toute seule nager et je suis déjà loin du rivage quand je sens un très grand nombre de mains qui me saisissent par en bas, qui me dépouillent de mon maillot et qui me violent. Des mains invisibles, des êtres invisibles. J’appelle ça "les mains de la mer" parce que je ne les ai pas vues. J’ai éprouvé une douleur extraordinaire mais plus que tout, j’ai éprouvé une peur sans nom puisque je ne voyais pas mes agresseurs. Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois capable de hurler. »

Dans les colonnes de Ciné-Télé-Revue, elle parlait des blessures psychologiques laissées par ce terrible événement : « Après, je n’ai plus jamais été la même. Je l’ai vécu comme un assassinat. » Et d’ajouter : « Il m’a fallu renaître. J’ai sombré dans l’anorexie. Je m’en suis sortie par l’écriture, mais...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi