Amel Bent dénonce la charge mentale des femmes
Ce n'est pas pour rien qu'Amel Bent a sorti une nouvelle chanson intitulée Décharge mentale.
La chanteuse, qui prépare son grand retour sur scène avec un concert à l'Accor Arena le 29 avril 2026, est revenue sur la difficulté de cumuler plusieurs casquettes en tant que femme dans l'émission C à Vous le 6 février (25).
« Les femmes en société, on le sait, on va avoir plus de mal à vieillir, plus de mal à concilier notre vie de famille, de mère, d'épouse », a-t-elle commencé.
La mère de trois enfants, Sofia, neuf ans, Hana sept ans et Zayn deux ans, a « l'impression qu'on nous demande partout, tout le temps, on nous sollicite partout, tout le temps, en ne nous excusant, rien ». Les femmes ont ainsi l'injonction de réussir dans tous les domaines, « il faut tout faire en étant fraîche, il ne faut pas grossir, il faut rester jeune, il faut absolument être une bonne mère, une bonne épouse, être au top au boulot parce qu'on sait qu'on ne va pas nous rater », déplore l'artiste de 39 ans.
Une « charge mentale » que l'on exprime « depuis pas longtemps », que « ma mère a vécu, ma grand-mère a vécu... Il est temps qu'on le dise », rapporte celle qui rappelle qu'« on n'est pas des surhumaines ».
La culpabilité mine ainsi les mères de famille, qui se demandent si elles sont « indignes » parce qu'elles n'ont pas pu aller chercher les enfants à l'école à cause de leur travail par exemple. « Et si je suis allée chercher mes enfants à l'école et que je n'ai pas fait telle chose au boulot, est-ce que je suis quelqu'un qui ne mérite pas sa place dans son entreprise ? » questionne-t-elle, résumant le dilemme que vivent beaucoup de mamans. « Peu importe ce qu'on fait. Si on a les moyens de payer une nounou, on culpabilise parce que ce n'est pas nous qui faisons les sorties d'école. Si on n'a pas de nounou, on se dit : "Purée, j'adorerais pouvoir me payer une nounou parce que j'aimerais prendre un bain ou avoir une minute pour moi". »
Ainsi, pour Amel Bent, aucune femme « n'est épargnée par cette charge mentale ». Il est donc temps « qu'on se dise Stop » et d'accepter qu'« on a le droit aussi d'être fragile, d'avoir besoin de temps pour soi aussi, c'est hyper important ».