Ana Girardot à l'affiche de « Madame de Sévigné » : « Pour moi, l'écriture est salvatrice »

En 2009, on découvrait Ana Girardot dans Simon Werner a disparu, le thriller de Fabrice Gobert. Devenue, en quinze ans, l'une des actrices phares du cinéma français, elle prête aujourd'hui sa grâce et sa fougue à Françoise de Grignan, la fille de Madame de Sévigné, dans le beau film d'Isabelle Brocard, centré sur la relation entre la célèbre femme de lettres du xviie siècle et sa précieuse enfant. Généreuse et libre, elle nous parle de ce rôle d'amoureuse passionnée et déterminée.

Connaissiez-vous l'histoire de Madame de Sévigné et de sa fille, Françoise ?

J'en avais effectivement entendu parler et j'ai lu les lettres de Madame de Sévigné à Françoise, qui sont au cœur du scénario. Je suis même allée visiter leurs résidences à Paris, et je m'en suis référée à Isabelle Brocard, la réalisatrice. Sur les films d'époque, les costumières sont aussi une source d'informations très riche, car le costume est souvent le reflet des mœurs et de la condition de la femme. En l'occurrence, le corset était le symbole de l'empêchement, puisqu'elles ne pouvaient pas s'asseoir normalement et respiraient difcilement quand il faisait chaud. A contrario, le costume des hommes leur permettait d'aller et venir comme bon leur semblait.

Que vous évoque la relation mère-fille racontée dans le film ?

Il y a, dans les rapports amoureux, familiaux ou amicaux, quelque chose qui traverse les siècles. L'amour que Madame de Sévigné porte à sa fille, son puissant instinct de protection, la façon dont elle espère le meilleur pour elle sont universels. Mais nous pouvons aussi nous reconnaître dans la volonté de Françoise de s'affranchir des désirs de celle-ci. Certains échanges résonnaient d'ailleurs intimement en moi, même si les problématiques des époques ne sont pas les mêmes.

Comment percevez-vous Françoise : est-elle amoureuse ou soumise ?

Madame de Sévigné rêve de liberté et d'indépendance pour sa fille, elle ne veut...

Lire la suite sur Femina.fr

A lire aussi