Apophénie : quand notre cerveau nous envoie des « signes »
Que se passe-t-il réellement lorsque nous pensons recevoir des signes cosmiques ? Il s'agit en fait d'un phénomène cérébral, qui s'appelle l'apophénie, et qui possède une explication tout à fait rationnelle.
Non, ce feu qui passe au vert juste devant vous n'est pas forcément un signe de l'univers pour vous dire de changer de job. Cette chanson, lancée exactement au moment où vous pensez à votre ex, n'est pas la preuve qu'il s'agit de votre âme sœur. Ce ne sont pas des messages divins, des petits clins d'œil envoyés par l'univers, ni des présages ou autres avertissements venus du futur. Il s'agit en fait de simples biais cognitifs, créés par nos propres cerveaux qui perçoivent des connexions entre certains événements, pourtant totalement décorrélés.
Un simple twist de la réalité
Inventé par le neurologue allemand Klaus Conrad en 1959, le terme d'apophénie était alors utilisé pour décrire « des expériences concrètes consistant à donner un sens anormal à ce qui n'en a pas ». Le scientifique travaillait principalement avec des personnes atteintes de schizophrénie et de psychose, et d'autres neuropsychiatres ou psychanalystes, comme Carl Jung ou Peter Brugger, préfèrent eux parler plutôt de « synchronicité ». Un phénomène tout à fait commun, qui serait certainement lié à l'évolution et à l'apprentissage.
L'apophénie serait ainsi l'héritage moderne de la faculté de nos ancêtres à écouter et observer la nature pour chasser, se nourrir… survivre en somme. Les scientifiques expliquent aussi que c'est grâce à notre capacité à lier certains événements et faits entre eux que nous parvenons à apprendre à parler, à compter, etc....
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