Apprendre à écouter ses maux pour gérer son hypersensibilité
Les personnes hypersensibles s'épuisent vite puisqu'elles ont un terrain plus réactif que la moyenne, mais toutes n'ont pas le même rapport à cet état qu'elles identifient plus ou moins bien. Aux premiers signes de saturation qui provoquera cette fatigue, elles devraient pouvoir s'isoler quelques minutes, s'offrir une microsieste, relâcher la vapeur. Mais généralement, elles méprisent ou ignorent les signaux que leur envoie leur corps : trop angoissant… Les HSP sont en effet trop occupés à détourner leurs angoisses en s'inquiétant souvent plus pour les autres que pour euxmêmes. Par exemple, « faire une sieste, c'est du temps perdu », et aller chez le médecin « une corvée », d'autant que, dans leur for intérieur, ils sont sûrs d'avoir « un truc grave ». Et quand la personne hautement sensible est très perfectionniste, ultraimpliquée, elle a aussi tendance à tirer sur la corde… jusqu'à ce qu'elle lâche : l'épuisement tombe d'un coup et il peut être très long d'en sortir.
Des troubles somatiques
Le corps en mode survie exprime aussi son impuissance par des troubles dits « psychosomatiques » : maux d'estomac récurrents, tensions ostéomusculaires, problèmes de peau (voir « Des réactions épidermiques », p. 48), troubles du système digestif, ce dernier étant souvent le premier à trinquer du fait d'un stress trop important ou mal géré. Avoir « la boule au ventre », des diar rhées tous les jours, un...