Après un AVC : quelles précautions prendre et quelles sont les séquelles ?
L’AVC est la première cause de handicap acquis non traumatique. "Les séquelles d’AVC sont de natures multiples et très variées", informe le Pr Igor Sibon‚ Professeur de Neurologie‚ Chef de service de l'Unité Neurovasculaire (traitement des accidents vasculaires cérébraux) du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Ces séquelles peuvent être visibles ou invisibles.
Parmi les séquelles visibles d’un AVC‚ il peut y avoir des troubles moteurs comme la persistance de la paralysie d’un membre. S’il s’agit d’un membre inférieur‚ cela entraîne des difficultés pour marcher. La paralysie d’un membre supérieur constitue un handicap pour effectuer les gestes de la vie quotidienne et peut entraîner une perte d’autonomie.
Des séquelles phasiques (troubles du langage) peuvent se traduire par une difficulté à s’exprimer et à communiquer avec l’entourage. Les pertes de sensibilité, douleurs neuropathiques ou difficultés à contrôler les mouvements que l’on fait sont également des séquelles possibles d’AVC.
"A côté de ces séquelles à l’origine d’un handicap visible‚ l’AVC peut aussi entraîner un handicap invisible", indique le Pr Igor Sibon. Ces séquelles recouvrent deux grands champs : celui des troubles cognitifs telles que des difficultés de concentration‚ d’attention‚ de mémorisation‚ notamment la mémoire de travail‚ qui peuvent rendre difficile la reprise d’une activité professionnelle‚ et celui de troubles de l’humeur (anxiété‚ dépression‚ voire syndrome de stress post-traumatique…). (...)