“Assieds-toi”, “assois-toi” ou “assis-toi”, quelle est la bonne orthographe ?
Qu’il s’agisse de notre langue maternelle ou d’une volonté d’apprendre à parler (et surtout écrire) le français, tout le monde l’aura compris : la langue de Molière est truffée de subtilités, de pièges et autres particularités toutes plus épineuses les unes que les autres. Il existe de nombreuses fautes d’orthographe très courantes chez les Français eux-mêmes, dues à des règles grammaticales parfois incompréhensibles. C’est le cas du verbe asseoir. Déjà, première difficulté : il comporte deux graphies correctes dans sa forme à l’infinitif. Depuis la réforme de 1990, il est en effet accepté de l’écrire sans la lettre “e” qui, de toute façon, est muette à l’oral. Puis, seconde complication : ce verbe du troisième groupe possède une caractéristique totalement unique dans la langue française, à savoir la double conjugaison.
Vous n’avez jamais su ce qu’il fallait dire entre “je m’assois” ou “je m’assieds” ? Eh bien, plus de raison de douter : les deux orthographes sont correctes. Comme l’explique le dictionnaire Littré, elles sont issues de deux prononciation différentes. Les habitants du centre de la France avaient l’habitude de dire “assois”, quand ceux originaires de l’ouest utilisaient plutôt la forme “assieds”. Aujourd’hui, la première est employée dans un langage plus courant que la seconde, qui relève d’un langage légèrement plus soutenu. La forme “assois” sera toutefois privilégiée lorsque le verbe est employé au sens figuré, comme dans l’expression “j’assois mon autorité” par (...)
