Au Maroc, la faible condamnation des violeurs d’une enfant de 11 ans suscite l’indignation

Une petite fille de 11 ans a été violée à plusieurs reprises par trois hommes adultes, au Maroc, dans un village situé entre Rabat et Meknès. Ses agresseurs n’ont été condamnés qu’à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme. Le verdict, jugé « laxiste », provoque la colère dans le pays.

Deux ans de prison ferme pour avoir violé une enfant de 11 ans pendant des mois. C’est la peine maximale à laquelle ont été condamnés, le 20 mars, les agresseurs de Sana. La petite fille est tombée enceinte de l’un de ses violeurs. Elle a assisté au procès, son bébé dans les bras. Ce jugement, rendu par la Cour d’appel de Rabat, est qualifié de « scandaleux » par de nombreuses associations marocaines. Un sit-in a été organisé devant le tribunal, mercredi 5 avril, à l’appel du Printemps de la dignité, une coalition d’associations marocaines de défense des droits humains, pour dénoncer les peines prononcées, à la veille du procès en appel.

Des viols à répétition

Le Maroc a découvert l’histoire de Sana grâce à une tribune signée le 28 mars par la sociologue féministe Soumaya Naamane Guessous, publiée sur le site d’information « Le360 ». La petite fille, originaire de Tiflet, entre Rabat et Meknès, est déscolarisée. Elle vit avec son père, berger, et sa mère, ouvrière agricole. Ses agresseurs, trois hommes du voisinage, la violent pour la première fois en 2021, alors qu’elle est seule chez elle. Ils sont tous âgés d’une trentaine d’années. Les abus se répètent durant des mois. Un des hommes implique sa nièce à qui il demande de faire le guet. Menacée de mort si elle parle, Sana garde le silence. Mais elle finit par tomber enceinte, sans comprendre ce qui lui arrive, parce que, rappelons-le, elle n’est...

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