Audrey Fleurot : son étonnante technique pour jouer des scènes intimes au cinéma
Ce lundi 10 octobre 2022, TF1 diffuse le final de sa série évènement, "Les combattantes". Au casting, on retrouve Audrey Fleurot, qui connait un succès de plus en plus grandissant ces dernières années. Pourtant, au départ, cette carrière d’actrice n’était pas aussi évidente qu’elle ne le parait aujourd’hui. Et pour cause : Audrey Fleurot souffre d’un trouble bien précis qui aurait pu l’empêcher d’aller plus loin, mais qui est devenu une force, notamment pour jouer les scènes intimes.
Dans "HPI", Audrey Fleurot campe le rôle de Morgane Alvaro, une mère de famille à haut potentiel intellectuel recrutée par la police comme consultante sur des scènes de crime. Dans "Engrenages", elle jouait Joséphine Karlsson, une avocate au quotidien tumultueux. Avec "Le Bazar de la Charité", l’actrice prête ses traits à Adrienne De Lenverpré, une noble qui tente d’échapper à un mariage contraint. Et dans "Les combattantes", Audrey Fleurot est Marguerite de Lancastel, une prostituée parisienne partie à la recherche de son fils. Autant de rôles divers et variés qui font d’elle une actrice complète. Et il faut dire qu’elle revient de loin. Car Audrey Fleurot souffre depuis toujours de myopie. Un trouble qui a bien failli l’empêcher d’accéder à ses rêves.
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"Je portais des lunettes avec des verres épais"
À l’adolescence, Audrey Fleurot est complexée. "J’étais très laide, a-t-elle lâché dans les colonnes de Gala en 2016. Comme je suis myope, je portais des lunettes avec des verres épais comme des culs de bouteille qui me faisaient des yeux minuscules, deux appareils dentaires, je faisais trente kilos de plus et je me lançais dans des recherches capillaires improbables." La jeune Audrey s’enfonce dans ses insécurités, mais aussi dans les troubles du comportement alimentaire. Comme la boulimie. Alors elle décide d’abord de tout miser sur l’humour, pour "avoir des amis, être populaire".
À 16 ans, se met à utiliser des lentilles de contact et se débarrasse ainsi de ses lunettes de vue. C’est le début d’une nouvelle vie. "Ça m’a donné la possibilité de faire ce métier. Je suis très myope, donc le premier geste que je fais le matin, c’est chercher mes lunettes. Je pense que ça m’aurait considérablement limitée au niveau des rôles" estimait-elle en 2016 dans un entretien accordé à l’Ophtalmic Compagnie. Grâce à ses lentilles de contact, Audrey Fleurot a pu jouer de nombreux rôles sur petit et grand écran : "Les lentilles c’est une liberté géniale. J’ai une telle myopie que jouer sans rien, c’est compliqué. Ou alors, c’est un choix."
La myopie au service des scènes intimes
Car, oui, avec le temps, Audrey Fleurot a appris à appréhender cette myopie qui l’a si souvent complexée, et même à s’en servir dans l’exercice de son métier d’actrice. Quoi de mieux que de ne rien voir sur un plateau pour oublier la pression et toute l’attention qui s’agite autour de soi ? Audrey Fleurot a trouvé la parade : "De temps en temps, je les enlève parce que ça me met dans un flou qui est très confortable pour le cinéma. C’est très pratique. Quand vous avez toute une équipe technique et que vous devez essayer de vous mettre dans une bulle, ça me permet un peu d’oublier les gens."
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En 2020, alors qu’elle était invitée dans l’émission de France 2, "Ça ne sortira pas d’ici", l’actrice, qui souffre d’une lourde myopie, l’assurait encore : "Sans lentilles de contact, je n’aurais pas pu faire ce métier", et revenait sur ces scènes durant lesquelles elle tient à les enlever, celles qui sont "un peu compliquées" à jouer, comme les scènes de nudité : "Ça me met dans une bulle, c’est super. On ne voit plus ni les caméras, ni la perche du son, ni même le partenaire qui est là ! C’est pour certaines scènes, notamment pour des scènes d’émotion, des scènes intimes. C’est comme une aquarelle très diluée." Dans ces cas-là, Audrey Fleurot gère les répétitions avec ses lentilles, et les enlève pendant le tournage. "Mais ce n’est pas du tout systématique. Il ne faut pas me demander de prendre un objet. Ça limite aussi quand même" tient-elle tout de même à préciser.
Heureuse de pouvoir ainsi se mettre dans une bulle lors de ces scènes parfois difficiles et éprouvantes à jouer, Audrey Fleurot a réussi faire de cette myopie une force en plus. "Je refuse de me faire opérer pour pouvoir garder cet avantage" a-t-elle d’ailleurs confié dans les colonnes de l’Equipe Magazine.
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