Audrey Fleurot "traumatisée" par le harcèlement de rue : "Quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser"

PARIS, FRANCE - JUNE 26: French Actress Audrey Fleurot attends
Audrey Fleurot a été victime de harcèlement de rue à plusieurs reprises. (Photo by Julien M. Hekimian/WireImage)

De retour dans la peau du personnage totalement barré de Morgane Alvaro dans "HPI", ce jeudi 12 mai 2022 sur TF1, Audrey Fleurot a bien conscience des difficultés des femmes dans la société. Elle-même a souvent été victime de harcèlement de rue, au point d'en être "traumatisée". Elle se confie sans détours, mais avec une sombre colère.

100% des femmes ont déjà été victimes du harcèlement de rue. Que ce soit des insultes, des remarques déplacées, des tentatives de séduction qui ne s'arrêtent pas en dépit du refus de l'interlocutrice, ou même carrément des agressions sexuelles, le harcèlement de rue est un fléau quotidien auquel des milliers de personnes sont confrontées jour après jour. De plus en plus de personnes prennent la parole à ce sujet, dénonçant un problème systémique basé sur du sexisme et une volonté d'humiliation, mais surtout un problème encore trop peu pris au sérieux par bon nombre de membres de la gent masculine.

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Audrey Fleurot, traumatisée par le harcèlement de rue

Star connue et reconnue, Audrey Fleurot sort facilement du lot grâce à ses cheveux roux. Mais depuis son enfance, ces derniers ne sont pas nécessairement un atout, en particulier lorsque la comédienne essaye de se faire discrète. "On me voyait trop", a confié l'actrice dans les colonnes de Paris Match. Et que ce soit pour des castings ou dans la rue, d'ailleurs. Aussi, dès sa jeunesse, Audrey Fleurot a mis en place des petites habitudes pour tenter de fuir le harcèlement de rue. "Plus jeune, quand je rentrais le soir, je changeais mes talons pour des baskets, j'attachais mes cheveux, je mettais une capuche."

Elle en a conscience : "Quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser. Et tu dois trouver des parades." L'une des siennes a été de se procurer un véhicule pour ne plus avoir à prendre les transports en commun : "J'ai commencé à faire du scooter à 20 ans parce que je n'en pouvais plus de me faire importuner dans le métro. À un moment, tu me demandais l'heure dans la rue, je sortais ma bombe de lacrymo tellement j'étais traumatisée." Il faut dire qu'elle a eu droit à son lot de mauvaises rencontres : "Mon premier contact avec un sexe masculin, c'est les exhibitionnistes des Buttes Chaumont", confiait-elle sur le plateau de "C à vous" en 2018. "Moi je prenais la ligne 7bis. J'ai vu un nombre d'exhibitionnistes... Ils ont disparu parce qu'internet est arrivé, mais moi, j'ai grandi avant internet. Il y avait des exhibitionnistes dans le métro, et on s'est pris des mains aux fesses."

Elle remercie le mouvement #MeToo

Là où certaines stars ont vu dans le mouvement #MeToo une chasse aux sorcières, Audrey Fleurot y a vu une libération de la parole nécessaire pour les victimes, comme pour leur entourage qui n'avait pas conscience de la gravité des faits. "Le mouvement #MeToo m'a fascinée parce que beaucoup d'hommes ont réalisé ce que toutes les femmes savent, mais n'avaient jamais dit ", clamait-elle dans Paris Match. Pour la compagne du réalisateur Djibril Glissant, une prise de conscience est nécessaire. "Aujourd'hui, les commentaires sur le physique m'agacent", affirme-t-elle. "S'ils sont positifs, tu es censée être flattée. Mais si tu dis à un mec 'putain, tu as un beau cul', il sera choqué. Nous, c'est notre quotidien."

Ses propos ne datent pas d'hier, puisqu'en 2018, elle avait signé la tribune "Maintenant on agit", dans les colonnes de Libération, afin de soutenir les associations d'aide aux victimes de violences sexuelles. L'actrice, qui vient de fêter ses 44 ans, est désormais bien dans sa peau, ainsi qu'elle l'a récemment confié à Marie Claire : "Je me sens tellement mieux dans mes baskets qu'à 20 ans. D'ailleurs, je porte moins de talons. Le rapport à la féminité est plus serein à 40 ans. On est moins dans l'apparat. Je trouve chouette qu'aujourd'hui les filles semblent assez libérées de tout cela."

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