AVC, thromboses... Face aux risques cardiovasculaires, l’heure du petit-déjeuner et du dîner a son importance
SANTÉ - Si vous êtes du genre à dîner à 21 heures, cette nouvelle pourrait vous faire changer de routine. Selon une étude publiée jeudi 14 décembre, manger de bonne heure pourrait réduire les risques cardiovasculaires, c’est-à-dire des maladies qui touchent le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins. Et l’heure à laquelle vous prenez votre petit-déjeuner a aussi son importance.
L’étude, pilotée par l’INRAE, l’Institut de santé globale de Barcelone, l’Inserm et l’Université Sorbonne Paris Nord, a été menée sur plus de 100 000 personnes (dont 79 % de femmes avec un âge moyen de 42 ans), en utilisant les données de la cohorte NutriNet-Santé, mise en place depuis 2009. Avec un objectif : étudier les associations entre les rythmes de prise alimentaire et les maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont aussi pris en compte d’autres facteurs (âges, sexe, mode de vie, qualité de l’alimentation…) pour réduire le risque de biais dans les résultats.
Manger son dîner avant 20 heures
Première trouvaille : plus on prend son petit-déjeuner tard dans la journée, plus le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente. Une personne qui prend son premier repas après 9 heures a ainsi 6 % de plus de risques d’avoir une telle maladie que quelqu’un qui mange son petit-déjeuner une heure plus tôt.
La différence est encore plus marquée quand il s’agit de l’heure du dîner. Manger après 21 heures augmente de 28 % le risque de maladie cérébrovasculaire (comme les AVC) par rapport à un dîner avant 20 heures – une augmentation particulièrement observée chez les femmes.
Une durée plus longue du jeûne nocturne a aussi des effets positifs sur la réduction du risque de maladies cérébrovasculaires. L’idéal serait donc de manger son dîner tôt pour allonger le jeûne avant un petit-déjeuner aux aurores.
Principale cause de mortalité dans le monde, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 18,6 millions de décès chaque année. Parmi eux, 7,9 millions seraient imputables à l’alimentation.
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