Bébé secoué : le procès d'une nourrice « consciencieuse » et « agréable »

Jusqu’au drame, sa vie ressemblait à « un long fleuve tranquille ». Jugée pour la mort d’un bébé dont elle avait la garde, une nourrice de Montrouge a été décrite lundi au premier jour de son procès aux assises comme une assistante maternelle modèle.

Cette femme de 61 ans n’exerce plus depuis la mort du petit Augustin, un bébé de 10 mois décédé en décembre 2015 du syndrome du bébé secoué. C’est elle qui le surveillait le jour où il a été hospitalisé dans le coma, le 24 novembre 2015. Au cours de l’enquête, la nourrice, jugée pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, a nié tout mauvais geste.

« Chez nous, on n’a pas grandi dans la violence, on ne supporte pas la violence », a-t-elle assuré lors de l’instruction. Vêtue d’un gilet et d’un châle beige, la mine attristée, la nourrice comparaît libre après avoir été placée sous contrôle judiciaire. Face à elle, les parents du petit Augustin. À leurs côtés, ils ont posé sur une chaise vide un portrait du bébé décédé.

Lundi, experts et témoins se sont succédé à la barre de la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour dresser un portrait plutôt élogieux de la nourrice, mère de cinq enfants, arrivée de Tunisie en France en 1981. L’enquêtrice de personnalité décrit l’accusée comme une femme « curieuse de son métier, curieuse d’apprendre », qui « lisait et se documentait beaucoup sur la psychologie des enfants ».

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« Traumatisée »

Les témoignages qu’elle a recueillis auprès de 35 personnes, proches ou anciens employeurs de...

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