Bérénice Bejo : « Je suis le pilier de ma famille »
Début août, c'est une grande amoureuse qu'elle interprète dans le Colibri, l'adaptation italienne du best-seller de Sandro Veronesi. En toute simplicité et avec cette générosité qui la caractérise, Bérénice Bejo nous parle de son actualité et de ses envies d'actrice.
Connaissiez-vous Camille Japy avant de tourner sous sa direction ?
Comme actrice uniquement. Quand elle m'a proposé son film, j'avais décidé de m'accorder une pause. Je voulais trouver de nouveaux rôles, des territoires que je n'avais pas ou peu explorés, et j'avais dit à mon agent de ne pas trop me solliciter. Trois semaines plus tard arrive ce scénario, qui me bouleverse et me fait beaucoup rire. Tout résonnait très fort en moi : le secret de famille, la relation que l'on a avec ses parents, sa fratrie ou ses enfants. C'est un sujet universel !
Le film est burlesque et émouvant. C'est ce ton qui vous a séduite ?
C'est un film très personnel, qui ne ressemble pas aux autres. On assiste à la naissance d'une grande scénariste, réalisatrice et directrice d'acteurs. Camille me fait penser à Julie Delpy ou à Woody Allen : elle possède cet esprit vif, cet humour du désespoir… Et une fantaisie incroyable, un sens du dialogue réjouissant, une façon de faire jaillir l'émotion de façon inattendue. Et quel plaisir de voir Ariane Ascaride évoluer dans son univers ! C'est une femme incroyable, très forte, intelligente, douce et directe. Tout ce que j'aime. Tous les...
