Biodiversité : à la découverte du Parc naturel marin d’Iroise, au large du Finistère

Qui voit Ouessant voit son sang ; qui voit Molène, voit sa peine ; qui voit Sein, voit sa fin. Ce vieux dicton breton en dit long sur les pénibles conditions de navigation en mer d’Iroise. Des rochers traîtres affleurent un peu partout sous la surface. Et, si elles offrent de magnifiques clichés de vagues éclatant en gerbes, les terribles tempêtes hivernales ont causé plus d’un naufrage. Pourtant, ce milieu hostile, balayé en profondeur par de puissants courants, est à l’origine d’un des écosystèmes les plus foisonnants de l’Hexagone, peuplé de grands dauphins, de phoques gris et de centaines d’espèces d’oiseaux, pour certains menacés d’extinction comme les macareux moines. Pour le préserver, un parc naturel marin a vu le jour en 2007, le premier d’une série de huit en France, de Porspoder au nord à l’île de Sein au sud.

Sous l’eau, les algues occupent un territoire presque deux fois et demi plus grand que la ville de Paris ! Plusieurs centaines d’espèces y poussent : toutes sortes de laminaires aux longues franges, mais aussi quelques algues rouges agglutinées en boules calcifiées qu’on appelle "maërl"... En plus de s’en servir comme engrais naturel, les habitants des îles et du littoral ont dès le début du XIXe siècle utilisé cette ressource pour fabriquer de la soude. Aujourd’hui, les industriels de l’agro-alimentaire et de la cosmétique les exploitent pour fabriquer des gélifiants, épaississants ou soins riches en molécules antioxydantes.

Une foule de poissons et crustacés (...)

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