Botulisme en Indre-et-Loire : cinq personnes hospitalisées après avoir mangé un pesto artisanal
SANTÉ - Attention à la conservation. Après avoir mangé du pesto à l’ail des ours confectionné par un artisan cuisinier, cinq personnes ont été hospitalisées en Indre-et-Loire pour des symptômes évoquant du botulisme alimentaire. Une affection très rare en France, aux conséquences dangereuses.
Cas de botulisme : aliments, conserves… En cuisine, comment éviter une contamination
La Direction générale de la santé, qui a été alertée ce lundi 9 septembre 2024, n’exclut pas la survenue d’autres cas dans les prochains jours.
Ce pesto artisanal a été produit par la marque « O petits oignons », vendue par un cuisinier notamment sur les foires et les marchés. D’après L’Est Républicain citant la Direction générale de la santé, « tous les cas ont partagé un même repas, où ils ont consommé en particulier un même produit, du pesto à l’ail des ours en conserve de fabrication artisanale ». Le quotidien ajoute que « les investigations réalisées ont montré l’absence de maîtrise du processus de stérilisation de ces conserves ».
Les conserves du restaurateur, vendues lors de plusieurs événements, font l’objet d’une mesure de rappel. Dans le même temps, des restes alimentaires ont été récupérés pour être analysés à l’Institut Pasteur afin d’identifier les bactéries responsables avec précision.
Soupçons de botulisme, affection neurologique grave
Mortel dans 5 à 10 % des cas, le botulisme se déclare généralement par une atteinte oculaire (vision floue, défaut d’accommodation), puis par une sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition, voire d’élocution. Les formes avancées évoluent vers une paralysie descendante qui peut toucher les muscles respiratoires, et entraîner le décès.
En cause, une toxine produite par la bactérie Clostridium botulinum, souvent due à une mauvaise conservation ou stérilisation des aliments : la plupart des cas de botulisme, rappelle Santé Publique France, font suite à l’ingestion de produits gardés dans des conserves défectueuses, souvent familiales ou artisanales, dans lesquelles la bactérie a pu produire la toxine en question.
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