Ça commence aujourd'hui – "Effrayant", "Très impressionnant", "Je n'ose pas imaginer l'enfer", des témoignages sur les troubles dissociatifs de l'identité interloquent les twittos

Capture écran France 2 direct/ça commence aujourd'hui
Capture écran France 2 direct/ça commence aujourd'hui

Un sujet qui a beaucoup impressionné. Ce lundi 19 septembre 2022, Ça commence aujourd'hui sur France 2 s'intéressait aux personnes souffrant de troubles dissociatifs de l'identité. Les témoignages édifiants des invitées ainsi que le "basculement" en direct de l'une d'entre elles a beaucoup secoué les internautes, qui se sont montrés mi-effrayés mi-fascinés sur Twitter.

Ce lundi 19 septembre 2022, les aficionados de Ça commence aujourd'hui ont dû attendre la fin de la diffusion des funérailles de la Reine Elizabeth II pour retrouver leur émission testimoniale. Peu après 15h, Faustine Bollaert est apparue sur leurs écrans, dans le cadre de la diffusion de "Troubles dissociatifs de l'identité (TDI) : comment vivre avec plusieurs personnalités en soi ?". Bien qu'il s'agissait d'une rediffusion, ce sujet très spécifique a beaucoup interpelé les internautes. Et pour cause, les témoignages du jour sur ce trouble mental méconnu ont été particulièrement édifiants.

Sur le plateau, se trouvaient trois très jeunes filles et une femme concernées par la pathologie. Toutes vivent donc au quotidien avec des alters, c'est à dire des sous-personnalités, tantôt protectrices, tantôt persécutrices, tantôt enfantines, qui prennent tour à tour le contrôle de leurs agissements. Ce système morcelé apparaitrait suite à des traumatismes profonds, afin de garantir la survie des personnes impactées. Olympe, l'une des invitées âgée de 21 ans, vivrait avec douze alters connus. Parmi eux, "beaucoup d'alters très bienveillants" selon ses dires, mais aussi des alters formés "à partir d'abus sexuels" qui "ne sentent pas la peur par exemple et ont besoin d'aller vers des choses dangereuses"... L'un d'entre eux, baptisé Charlie, aurait selon les dires de l'adolescente tenté de tuer "le système". Celui-ci serait en effet trop submergé par les souvenirs traumatiques. Heureusement, au moment où Olympe allait attenter à sa vie, un autre alter nommé Lucie, protecteur cette fois, "a pris le dessus et fait en sorte que cela aille bien".

VIDÉO - La Minute de Faustine Bollaert

"Changement de voix impressionnant"

Sur Twitter, le témoignage glaçant de la jeune femme a effrayé les internautes... Mais ce n'était rien par rapport à ce qui les attendait quelques minutes plus tard. En effet, alors que Faustine Bollaert interrogeait Olympe sur les dépressions qu'elle a traversées dans le passé, la jeune femme est partie en dissociation et s'est transformée sous les yeux des membres du plateau et des téléspectateurs. Lucie, le fameux alter protecteur a pris les commandes de façon visible : "pourquoi vous avez une voix plus grave d'un coup ?" s'est alors étonnée l'animatrice de l'émission. En effet, le débit de paroles de Lucie ainsi que son grain de voix et son regard étaient bien différents de ceux d'Olympe. De quoi impressionner de nouveau les twittos.

Sur le plateau, Milla 47 ans, était le témoin le plus âgé du jour. Très mal à l'aise à l'écoute des témoignages des autres invitées, cette mère de famille s'est dite effrayée par son propre trouble et notamment par les moments de transformations. "Je ne maitrise pas, j'ai l'impression d'être possédée, pas maître de moi-même. Je regarde, je vois, mais je ne peux pas agir, c'est terrible. Vous vous rendez compte si je deviens une fille méchante, c'est très très gênant...", a expliqué celle qui sort à peine du déni. La quadragénaire a raconté avoir déjà subi une transformation d'une semaine, très pénible pour elle et son entourage : "J'avais la démarche d'une enfant, une voix très douce, un ton très bas et pas d'énergie. J'aurais voulu parler plus fort mais je ne pouvais pas. Ma façon d'appréhender le monde et mes goûts alimentaires ont changé...", a-t-elle raconté, catastrophée.

Sur le plateau, se trouvait aussi la maman de Tatiana, une adolescente qui vit avec cinq alters dont un alter "ours qui porte les traumatismes de l'anorexie et de l'hospitalisation". Celle-ci s'est dite inquiète à l'écoute des témoignages du jour, et a même avoué être parfois incrédule face au vécu de sa fille de 15 ans : "J'ai l'impression que c'est très compliqué et cela me semble toujours incroyable". Pourtant, le TDI existe bel et bien, malgré son caractère spectaculaire. "Il ne se guérit pas mais se stabilise avec le temps et un bon traitement" a souhaité rassurer le psychiatre Laurent Karila, présent sur le plateau. Très troublés eux aussi, les twittos ont remercié en fin d'émission la production d'avoir osé aborder ce trouble complexe qui touche un à trois pourcent de la population. Ils ont aussi félicité Faustine Bollaert qui a fait preuve de beaucoup de psychologie et de sens de la vulgarisation.