Que cache le syndrome du sauveur ? Comment s'en libérer ?
Entre altruisme et intérêt, il n'y a parfois qu'un pas, que l'on franchit sans même sans rendre compte. Le syndrome du sauveur illustre parfaitement ce phénomène. Il se caractérise par un besoin viscéral d'aider les autres, dans l'optique de gagner leur reconnaissance et leur amour. Comment se manifeste-t-il ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? Comment s'en affranchir ? Le point avec Raphaëlle de Foucauld, praticienne en psychologie positive.
Qu’est-ce que le syndrome du sauveur ?
Le syndrome du sauveur passe bien souvent inaperçu, tant il peut être confondu avec un simple altruisme : au premier abord, le sauveur semble bienveillant, mais très vite, il se montre déçu, malheureux, critique… Son estime de lui-même dépend de la reconnaissance des autres. Le sauveur peut aller jusqu’à employer la manipulation et à rabaisser son partenaire, le sauvé, notamment lorsqu'il présente des traits pervers qui le poussent inconsciemment à soumettre l’autre en l'aidant.
Les relations des sauveurs virent bien souvent à la co-dépendance, caractéristique des relations toxiques décrites dans le triangle de Karpman (ou triangle dramatique) : "En voulant sauver l'autre (un.e ami.e, un.e partenaire, etc) on prend la place de sauveur dans ce triangle, mais on finit toujours par devenir la 'victime' ou le 'bourreau' de l'autre", prévient Raphaëlle de Foucauld.