Canada : accusé de viol, un homme plaide la « sexomnie » et évite une condamnation

Le juge a considéré que l’accusé, accusé d’avoir violé une amie dans son sommeil, présentait un trouble mental et n’était donc pas « criminellement responsable ».

Une maladie mentale peut-elle dédouaner un homme d’une condamnation pour viol ? À Montréal, la justice a tranché cette épineuse question en jugeant qu’un homme de 46 ans se disant atteint de « sexomnie » n’était pas « criminellement responsable » du viol qu’il a commis sur son amie.

S’il avait initialement demandé à être acquitté, le prévenu n’est cependant pas blanchi : il doit désormais passer devant la Commission d’examen des troubles mentaux, qui décidera d’un éventuel traitement et d’une prise en charge.

Un trouble mental reconnu

Les faits remontent à juillet 2018 lorsque le prévenu a accueilli chez lui pour la nuit une de ses amies après une soirée arrosée. Alors qu’ils dormaient tous les deux dans le même lit, la victime raconte s’être réveillée et avoir vu son ami au-dessus d’elle, qui se frottait contre son entrejambe. En état de sidération, incapable de crier ou de se débattre, elle dit avoir fermé les yeux. L’homme l’a ensuite « pénétrée de façon machinale, sans paroles ni caresses », rapporte le site québécois « Le Devoir ». La femme a porté plainte le lendemain.

Face au juge, l’homme n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés mais a plaidé être atteint de sexomnie et ne se souvenir de rien. Caractérisé par un comportement à type d'activité sexuelle pendant le sommeil et apparenté au somnambulisme, la sexomnie est un trouble reconnu par l’Association américaine de...

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