Cancer de l'endomètre : ces innovations thérapeutiques qui améliorent la prise en charge
L’opération Septembre Turquoise a le mérite de mettre l’accent sur ce cancer qui touche surtout les femmes de plus de 60 ans, quand une cellule de la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus se transforme et se multiplie de manière anarchique jusqu’à former une tumeur. L’âge, l’hérédité, l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, le syndrome de Lynch, des antécédents de cancers féminins, les ovaires polykystiques..., sont de multiples facteurs prédisposants. Aux premiers saignements suspects en dehors des règles, en période de péri-ménopause et après, il est essentiel de réagir pour bénéficier d’une prise en charge précoce. Tour d’horizon des innovations thérapeutiques avec le Pr Vincent Lavoué, gynécologue au CHU de Rennes.
Il n'existe pas de dépistage systématique pour le cancer de l’endomètre, car le principal symptôme se manifeste à un stade très précoce. En cas de saignements en dehors des règles, plusieurs examens s’imposent : une échographie afin de repérer un épaississement suspect, une hystéroscopie par l’introduction d’une mini-caméra qui permet aussi de faire des prélèvements, une IRM si le cancer est confirmé pour observer l’étendue de la tumeur et de possibles métastases. Depuis une dizaine d’années, grâce aux progrès de l’analyse moléculaire de la tumeur, on sait évaluer bien en amont la nature et le degré d’agressivité du cancer.
Une fois le diagnostic posé, l’utérus, les ovaires et les trompes de Fallope sont retirés, le plus souvent par la technique mini-invasive (...)