Castration chimique : une fausse bonne idée pour éviter la récidive des agresseurs sexuels ?
Le 18 septembre dernier, le gouvernement italien de la Première ministre Giorgia Meloni a entamé le débat autour de la castration chimique, envisageant d'avoir recours à ce procédé médical à l’encontre des coupables d’agressions sexuelles. Mais est-ce réellement LA solution idéale pour éviter les récidives ?
Procès Mazan, affaire P. Diddy, accusations contre l’abbé Pierre… À l’heure où les violences sexuelles continuent d’être au cœur de l’actualité, se pose également la question des moyens mis en place par la justice ainsi que la prise en charge des agresseurs pour éviter toute récidive.
La castration chimique, qu’est-ce que c’est ?
Aussi appelée traitement inhibiteur de libido, la castration chimique est avant tout un terme qui désigne “une technique médicale qui vise à lutter contre une libido trop élevée, contre des fantasmes envahissants, une activité sexuelle trop importante”, comme nous l’a défini le psychiatre Liova Yon. Ce sont donc des molécules qui vont être utilisées afin de bloquer les hormones masculines.
En Italie, le gouvernement mené par la Première ministre Giorgia Meloni envisage d’ailleurs le recours à la castration chimique afin de pouvoir limiter les récidives, une proposition jugée “anticonstitutionnelle” par le parti de l’opposition du pays. Mais alors, le recours à la castration chimique est-il réellement adapté pour éviter les récidives ?
“La castration chimique n’est jamais une fin en soi”, Dr. Liova Yon, psychiatre
En France, la castration chimique est possible et peut être prescrite par un médecin et appliquée avec le consentement du délinquant sexuel. Cependant, c’est loin d’être adapté à la majorité des cas. Les motivations derrière le passage à l’acte des auteurs...
À lire aussi
Après Barbie, Greta Gerwig pourrait dédier un film entier... à Ken. La pire des fausses bonnes idées ?
Oui, "Bridget Jones" sera de retour ! Mais est-ce une bonne idée ?
#MeToo : Roselyne Bachelot témoin d'agressions sexuelles en école de médecine