Cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques : "Mégalo", "égocentrique", "insupportable", Daphné Bürki ciblée par des critiques misogynes
"Mégalo", "égocentrique", "insupportable" : Daphné Bürki en a pris pour son grade lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques, comme cela avait d'ailleurs été le cas lors de celle des Jeux Olympiques. Mais derrière bon nombre de critiques, on retrouve des propos misogynes, que ses camarades masculins n'ont eux pas subis.
Si la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques a été largement saluée par les téléspectateurs, comme l'avait été la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, il reste une ombre au tableau. Une fois de plus, Daphné Bürki, à l'animation au côté des journalistes sportifs Matthieu Lartot et Alexandre Boyon, a été vivement critiquée par les internautes.
Ses commentaires, jugés envahissants et trop nombreux, lui ont valu pour la seconde fois en quelques semaines une véritable vague de harcèlement sur les réseaux sociaux.
L'implication de Daphné Bürki pour les Jeux de Paris
Si Daphné Bürki était si fière de pouvoir co-animer les cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques, c'est notamment parce qu'elle était particulièrement impliquée dans les deux événements. L'animatrice, passionnée de mode, était en effet la directrice "stylisme et costumes" des cérémonies des Jeux de Paris 2024.
Un projet mené dans le plus grand secret depuis plus de deux ans, et dans lequel elle s'est plongée à corps perdu après la mort de son compagnon, David Hache, en avril dernier. C'est d'ailleurs à lui qu'elle a tenu à adresser une pensée, en larmes à la fin de la cérémonie d'ouverture des JO : "David, c'était pour toi", a-t-elle affirmé.
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Un enthousiasme vivement critiqué
Compte tenu de la situation, il n'est pas surprenant que l'animatrice ce soit montrée à ce point impliquée dans le commentaire des cérémonies d'ouvertures. Au fait de tous les détails, du moindre costume au changement de musique, Daphné Bürki a commenté avec enthousiasme et émotion les deux soirées, témoignant de sa joie d'avoir participé au projet. Un enthousiasme débordant partagé par ses co-animateurs, Matthieu Lartot et Alexandre Boyon, eux aussi avides d'apporter des précisions aux téléspectateurs, mais peut-être moins dans un aspect émotionnel, comme pouvais le faire leur camarade.
Dans une interview accordée à Ouest-France, l'animatrice avait précisé n'avoir accepté ce rôle qu'à la demande de Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie. "Il m'a dit que c'était bien que je le fasse car je pourrais identifier et expliquer les références. Je suis un peu l'astérisque, qui donne les éléments de décryptage aux téléspectateurs."
Toutefois, lorsque l'on se penche sur les réseaux sociaux, Daphé Bürki est la seule à subir un véritable flot de critiques, notamment sur X (anciennement Twitter). "Quand est-ce qu'elle va la fermer ?", "Sa voix de poissonnière, là", ou encore : "J'ai envie de la gifler." Des commentaires abjectes qui témoignent d'une véritable misogynie.
Critiquer, oui, mais pas n'importe comment
Bien sûr, les internautes ont tout à fait le droit de ne pas avoir aimé la façon de commenter de Daphné Bürki, de l'avoir trouvée trop bavarde. Certains ont également critiqué son égocentrisme, à pointer trop souvent du doigt son implication.
Mais, les insultes, les moqueries sur sa voix, son apparence, ou encore les évocations de violence à son encontre, elles, ne sont pas tolérables. Ces façons de la critiquer sont imprégnées d'un sexisme crasse et d'une misogynie qui voudraient que les femmes doivent se taire ou faire preuve de retrait et d'humilité, là où un homme qui vante ses propres mérites ne subit pas de moqueries similaires.
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