C’est officiel, la faim nous rend grognons, et c’est la science qui le dit !

Nous rigolons tous à ce sujet, mais il pourrait s’agir d’un vrai problème [Photo: Getty]
Nous rigolons tous à ce sujet, mais il pourrait s’agir d’un vrai problème [Photo: Getty]

Rédigé par Francesca Specter.

Nous connaissons tous cette sensation de “hanger”, mais la science vient officiellement de confirmer son existence.

En anglais, “hanger” est composé des mots “hunger” (la faim) et de “anger” (la colère). L’expression illustre ce changement d’humeur soudain quand on a un petit creux.

Les symptômes incluent des sautes d’humeur, des larmes incontrôlables (“Pret (chaîne de restaurant) est si LOIN que ça ?”) et de grosses disputes avec sa moitié.

Les chercheurs de l’université de Guelph ont donc décidé de se pencher sur ce phénomène, et les résultats sont clairs : la sensation de “hanger” existe bien.

“Nous avons découvert qu’une variation du taux de glucose pouvait avoir un effet durable sur l’humeur”, confie Francesco Leri, professeur au département de psychologie et co-auteur de l’étude.

“J’étais sceptique quand certaines personnes me disaient qu’elles étaient grognons quand elles avaient faim, mais je les crois maintenant. L’hypoglycémie est un facteur de stress physiologique et psychologique important”.

Au cours de l’étude menée sur des rats, les sujets ont reçu un inhibiteur de métabolisme de glucose afin d’être en situation d’hypoglycémie (glycémie faible). Certains d’entre nous ressentent cette sensation après avoir sauté un repas ou suite à des exercices intenses.

Les chercheurs ont trouvé des taux plus élevés de corticostérone, un indicateur de stress physiologique, dans le sang des rats suite à la phase d’hypoglycémie.

Les conclusions de l’étude ont associé une glycémie basse à certains symptômes comme le stress et la dépression.

Le principal auteur de l’étude Thomas Horman, étudiant en doctorat, a confié à propos des résultats : “On pense aux facteurs psychologiques, mais pas forcément aux facteurs métaboliques, quand on cherche l’origine de la mauvaise humeur et du stress. Mais nous avons découvert que de mauvaises habitudes alimentaires pouvaient avoir un impact”.

Il précise : “Les facteurs qui poussent quelqu’un à souffrir de dépression et d’anxiété peuvent être différents selon la personne concernée. Nous pouvons recommander des habitudes alimentaires afin de proposer de nouveaux traitements, maintenant que nous savons que la nutrition est un facteur”.

C’est l’excuse parfaite dont nous avions besoin pour notre petit Kit Kat du matin.