Charles et Camilla : la surprenante histoire d'amour de leurs ancêtres, roi et maîtresse avant eux
Pendant des décennies, Camilla et Charles ont vécu une idylle secrète et passionnée, agitée et tumultueuse, à l’ombre de leurs propres mariages et de la bienséance d’un clan royal embarrassé. Des années plus tard, le 6 mai 2023, ils s’apprêtent à être couronnés roi et reine consort du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth, après la mort d’Elizabeth II, le 8 septembre 2022. Un couronnement qui confère aux amants terribles un peu plus de légitimité que leur mariage en 2005, et à laquelle leurs ancêtres n’ont pas eu droit. Car, oui, avant eux, leurs arrières-arrières-grands-parents ont vécu la même histoire, à peu de choses près, et sans la même fin heureuse.
En donnant naissance à un héritier prénommé Charles en 1952, la reine Elizabeth II et son époux, le prince Philip, n’imaginaient pas traverser autant d’années de débâcles, sur fond de scandales et d’un adultère connu de tous. On ne le sait que trop bien : Charles n’a jamais aimé celle qu’il épousa, Lady Diana. Aussi, leur divorce en 1996 n’a pas étonné grand monde. Car dans l’ombre, à peine caché, Charles en aimait une autre, Camilla Parker-Bowles. Si ce triangle amoureux a nourri l’insatiable appétit des tabloïds britanniques pendant tant d’années, une autre histoire aurait certainement fait plus grand scandale si elle s’était jouée de nos jours. Et, tenez-vous bien, elle ne concerne ni plus ni moins que les ancêtres de Charles et Camilla. Car la nouvelle reine consort n’est pas la seule à avoir eu une liaison avec un membre de la famille royale. Et même les meilleurs scénaristes de ce monde n’auraient pu imaginer une telle histoire. C’aurait été trop gros.
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Alice Keppel, l’infidèle
Présentons d’abord nos protagonistes. Alice Frederica Edmonstone est l’arrière-arrière-grand-mère de Camilla. Née dans une famille bourgeoise en 1868, elle est la fille d’un amiral de la Royal Navy et grandit au château de Duntreath en Écosse. À 23 ans, elle se défait de son patronyme en épousant l’officier royal britannique George Keppel. À cette époque, Alice fait sensation à chacune de ses apparitions mondaines. Avec un physique décrit comme avantageux par bon nombre d’historiens, elle est aussi louée pour ses qualités morales, solaire et bienveillante à l’égard de toutes et tous.
Lorsqu’Alice et George Keppel déménagent à Londres, le Royaume-Uni est alors gouverné par la reine Victoria, et son époux, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, arrières-grands-parents d’Elizabeth II. L’aîné de leurs 9 enfants est Albert Édouard, le futur Édouard VII. Mais il n’accéda pas au trône de sitôt, et porta le titre de prince de Galles pendant près de 60 ans, jusqu’à la mort de la reine Victoria, le 22 janvier 1901. Si Édouard VII devint roi à l’âge tardif de 59 ans (contre 70 ans pour son arrière-arrière-petit-fils, Charles III), il passa ses années princières à batifoler avec... Alice Keppel. À l’époque, cette dernière et son époux George font partie de la haute société londonienne. Au fil de ses connexions mondaines, Alice se transforme en une hôte de renom. En 1898, elle fait ainsi la rencontre de celui qui n’est encore que le prince Albert Edouard. Il a 56 ans, elle en a 29. Et c’est le début d’une folle histoire d’amour qui durera jusqu’à la mort du roi, en 1910.
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Une histoire d'amour connue de tous
Oui, même si Edouard est marié à Alexandra de Danemark, et Alice à George Keppel, leur passion est brûlante et se joue aux yeux et su de tous. En ce temps, les maîtresses des (futurs) rois ne sont en rien considérées comme des femmes de basses moeurs, comme Camilla le fut avec Charles. Aucun tabloïd ne les fustigent. Et même les époux et épouses officielles consentissent à cette union pas si secrète. Parents de deux filles, Violet et Sonia Keppel (cette dernière est donc l’arrière-grand-mère de Camilla), Alice et George vivent pourtant un mariage heureux. "Ce qu'elle fait ne me dérange pas tant qu'elle me revient à la fin" aurait déclaré George Keppel au sujet de la liaison de son épouse avec le futur roi. Selon les historiens, George Keppel laissait d’ailleurs le champ libre à Alice dès qu’Edouard s’arrêtait chez eux. Mais l’homme n’agissait pas là sans motivations, puisque cette idylle lui a valu quelques bénéfices. Le futur roi, éperdument charmé par son Alice, lui avait cédé des actions valant plusieurs millions de dollars dans une entreprise de caoutchouc, tandis que George avait dégoté un emploi bien rémunéré grâce à sa future majesté.
Quant à l’épouse d’Edouard, Alexandra de Danemark, elle aussi ne voyait pas cette relation d’un mauvais oeil. Elle préférait même nettement la compagnie d’Alice Keppel à celle de Daisy Warwick, l’ex-maîtresse du futur roi. Alice était plus discrète, et réputée pour apaiser le tempérament instable d’Edouard VII. Elle poussait même sa dévotion à l'extrême. Selon l’histoire, c’est elle qui avait aidé le roi à se procurer une collection d’oeuvres Fabergé pour son épouse Alexandra. Mieux encore : Alice Keppel n’hésitait pas à prendre part aux évènements politiques au côté du roi, se hissant au rôle de conseillère de confiance. Le vice-roi de l'Inde, alors colonie britannique, avait d’ailleurs déclaré au sujet d’Alice : "Il y a eu une ou deux occasions où le roi était en désaccord avec le ministère des Affaires étrangères et j'ai pu, par son intermédiaire, conseiller le roi en vue de l'acceptation de la politique du gouvernement. Elle était très fidèle au Roi et patriote à la fois." Les échanges épistolaires d’Alice Keppel (publiés par le New York Times) avec bon nombre de personnes importantes, prouvent ainsi l’excellente influence qu’elle exerçait sur le roi Edouard.
La dernière des maîtresses de la cour
Pendant de nombreuses années, Alice Keppel et Édouard VII entretiennent cette relation extra-conjugale. Même lors des premières années de règne du roi, sa maîtresse l’assistait, et se montrait souvent très inquiète au sujet de sa santé, si fragile. Il faut dire que le souverain n’était pas le plus sérieux de l’histoire du pays, préférant la boisson et les femmes aux devoirs qui incombaient à son rang. Le temps faisant, sa santé allait de mal en pis. Le 6 mai 1910, neuf ans après son accession au trône, Édouard VII meurt au Palais de Buckingham, à l’âge de 68 ans. Selon les historiens, Alice Keppel, qui se trouvait à son chevet, fut si terrassée par son décès qu’elle dut être expulsée de la chambre du roi.
Avec la disparition de son amant royal, Alice Keppel comprit très vite qu’elle n’aurait dorénavant plus sa place au sein de la cour. Et ce n’est pas la reine Alexandra qui la lui préserverait. Ainsi, les époux Keppel prennent le large. En 1925, ils s’installent dans une villa en Italie, près de Florence, où ils continuèrent d’accueillir la haute société londonienne, à l’instar de Winston Churchill. En 1947, Alice Keppel décède, suivie de son époux George, deux mois et demi plus tard. Ils auront vécu 56 ans d’un mariage pas comme les autres.
Camilla dans les pas de son arrière-arrière-grand-mère... ou presque
Pour tous les observateurs de la couronne britannique, c’est un fait : Alice Keppel fut la dernière d’une époque où les maitresses royales étaient tolérées au sein de la cour, voire même considérées au même rang que tout autre membre de la haute société. La dernière maîtresse légitime d'un roi. En témoigne l’incroyable scandale qui secoua la couronne britannique quelques années après la mort d’Edouard VII. En 1936, son petit-fils, Edouard VIII, oncle d’Elizabeth II, abdique par amour pour Wallis Simpson. Divorcée, cette dernière était jugée beaucoup trop sulfureuse, et son histoire avec le roi embarrassait le clan doré à bien des égards. Edouard VIII, se sachant condamné à une vie loin de celle qu'il aimait s'il restait roi d'Angleterre, ne pouvait s'y résoudre, et préféra laisser la couronne à son frère, George VI, pour vivre son histoire d'amour scandaleuse avec Wallis Simpson. Encore en vie à cette époque, Alice Keppel, mise au parfum de l’abdication d’Edouard VIII, avait alors déclaré : "Les choses se faisaient beaucoup mieux de mon temps."
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Et l’histoire lui donnera raison. Car avec le temps, et peut-être les ravages d'une nouvelle forme de patriarcat, les maîtresses royales ont été rangées au rang de véritables paria. À commencer par la descendante d'Alice Keppel : Camilla Parker-Bowles. Comme son arrière-arrière-grand-mère, cette dernière s’est amourachée du prince Charles, avec qui elle a entretenu une relation extra-conjugale. Mais au contraire de son ancêtre, Camilla ne fut pas aussi bien considérée par la cour royale. Et Lady Diana, bercée d'illusions et folle amoureuse de Charles, ne pouvait accepter cette relation, au contraire de George Keppel. Même si Camilla et Charles ont aujourd’hui traversé les bourrasques, accédant légitimement aux trônes de roi et reine consort, ils auront, comme leurs ancêtres respectifs, vécu des décennies d’un amour illégitime. Cette fois, l'histoire se finit bien.
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