Charlotte Le Bon réalise La fille du Lac : « On est tous un peu manipulateur »

La comédienne québécoise passe pour la première fois derrière la caméra, avec une libre adaptation de la BD « Une sœur », de Bastien Vivès. Rencontre.

Dix ans déjà qu'elle occupe une place de choix dans le cinéma d'auteur français : « Yves Saint Laurent », de Jalil Lespert, « L'Écume des jours », de Michel Gondry… Charlotte Le Bon se lance aujourd'hui dans la réalisation avec « Falcon Lake », un pre-mier film sur la rencontre entre deux adolescents. Cette fiction très maîtrisée est une réussite esthétique, notamment dans ses séquences nocturnes et ses ambiances inquiétantes au bord des lacs.           

ELLE. Pourquoi votre choix s'est-il porté sur cette bande dessinée de Bastien Vivès ?           

CHARLOTTE LE BON. Je dois l'idée à Jalil Lespert. C'est lui qui m'a suggéré de la lire en me disant : « Si ça te plaît, je crois que ça pourrait faire un bon premier long-métrage. » J'y ai trouvé un potentiel cinématographique évident : les premiers émois, les premières pulsions sexuelles et leur côté vertigineux. Le défi était ensuite de m'approprier l'histoire, l'adapter pour en faire un récit personnel.                                                                                     

ELLE. L'une des étapes a été de transposer le récit de France au Québec…             

C.L.B. Il était important de trouver des repères qui m'étaient familiers. Une manière de me rassurer. Je trouvais intéressant que le jeune garçon qui arrive de France soit déboussolé géographiquement, culturellement et ainsi créer des situations intéressantes entre lui et la jeune fille. ...

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