"On cherche à dire que la coupable, c’est moi ?" : Gisèle Pélicot s’insurge face à l’argumentaire abject et indécent des avocats

Au total, ce sont 27 photos - toutes issues du disque dur de Dominique Pélicot - qui ont été visionnées par l’ensemble de la salle d’audience du palais de justice d’Avignon. L’ensemble ou presque puisque Caroline, la fille de Gisèle Pélicot, a quitté la pièce à la demande de sa mère. Ce mercredi 18 septembre 2024, ce visionnage a été réclamé par les avocats de la défense, "pour la manifestation de la vérité", comme le rapportent nos confrères du journal Le Figaro. Selon eux, ces images permettraient de prouver que leurs clients ont été "dupés" par l’accusé principal, qui leur aurait fait croire que la victime était consentante au moment des viols. Cette dernière a d’ailleurs accepté de faire défiler les clichés, à condition qu’ils soient diffusés à huis clos. "Je souhaite que ce procès soit public, mais pas qu’il soit sur la place publique", a-t-elle déclaré à la barre.

À l’issue de la diffusion, la retraitée de 72 ans a tenu à prendre la parole la première après que son avocat, Me Stéphane Babonneau, l’a interrogée sur "la finalité de ce visionnage". Comme le rapporte Le Figaro, Gisèle Pélicot se serait alors montrée imperturbable, dénonçant néanmoins les pratiques douteuses des avocats de la défense. "On veut montrer que j’ai appâté ces hommes", a-t-elle déclaré avant d’ajouter : "On cherche à me piéger à travers ces photos. Mais ça ne va pas me déstabiliser pour autant". En effet pour la défense, et notamment pour Me Isabelle Crépin-Dehaene, qui a demandé à voir les images, (...)

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