Christophe Garnier a fait le choix de la vasectomie : "Un médecin m'a même dit que c'était une 'mutilation'"

Longtemps invisibilisée et toujours entourée du voile du tabou, la vasectomie, technique de stérilisation masculine, commence progressivement à gagner du terrain en France. Selon les derniers chiffres de l'Assurance maladie, rapportés par 20 Minutes, le nombre de vasectomies remboursées en France est passé de 1908 en 2010 à 23 306 en 2021. Dans le pays, cette technique de stérilisation n’est autorisée que depuis 2001.

Christophe Garnier a eu la surprise de constater que l’accès à la vasectomie n’est pas aussi évidente, conséquence d’une mentalité nataliste chez de nombreux praticiens. "Ils n ‘arrivaient pas à se dire ‘cette personne ne va plus jamais vouloir d’enfant’". Alors que ça faisait 10 ans que j’y pensais, que ma décision était sûre, mûrement réfléchie et que ça ne risque pas de changer."

Le jeune homme dénonce dans cette démarche une attitude infantilisante des praticiens : "Ils pensent que c’est une décision enfantine,… une volonté de ne pas avoir envie de grandir… Alors qu’on peut être quelqu’un de très bien établi dans sa vie sans avoir des enfants." Et quand l’approche n’est pas débordante de paternalisme, elle peut être offensante à divers égards. "Certains médecins ont tenu des mots très durs. Notamment un qui a évoqué une "mutilation".

Interview : Carmen Barba