Cinéma : « Un coup de maître », duo-duel entre amis

Vincent Macaigne et Bouli Lanners dans Un coup de maître, la nouvelle comédie de Rémi Bezançon.  - Credit:Thomas Nolf UCDM
Vincent Macaigne et Bouli Lanners dans Un coup de maître, la nouvelle comédie de Rémi Bezançon. - Credit:Thomas Nolf UCDM

Quel est le lien entre le propriétaire d'une galerie d'art qui doit faire tourner son affaire coûte que coûte et son protégé, un peintre en pleine crise d'inspiration qui refuse de vendre son art aux marchands ? Aucun, apparemment. Entre le conciliant Arthur (Vincent Macaigne) et le radical Renzo (Bouli Lanners), tout est prétexte à se chamailler et à se rabibocher. Tout les sépare sauf un sentiment plus fort qu'eux-mêmes : l'amitié avec un grand A, désintéressée, spontanée, évidente.

Adepte de la formule du duo comique, du clown blanc et de l'Auguste, synonyme de succès – De Funès/Coluche, Ventura/Brel, Depardieu/Richard, Lhermitte/Villeret –, Rémi Bezançon en fait son miel dans Un coup de maître, son nouveau film librement adapté d'une comédie noire argentine, Mi Obra Mestra (2018). Il y est question d'art, bien sûr, mais aussi d'un plan audacieux monté par Arthur pour sauver son ami du naufrage. Problème : tous deux vont être vite dépassés par la situation.

Depuis ses débuts au cinéma, l'amitié est le thème fétiche de Rémi Bezançon. On l'avait déjà remarqué dans son dessin animé Zarafa (2012) sur la complicité entre un petit esclave africain et une girafe, puis dans Ma vie en l'air (2005, avec Marion Cotillard, Vincent Elbaz, Gilles Lellouche) et dans Le Mystère Henri Pick (2019) qui évoquait l'amitié naissante d'un homme (Fabrice Luchini) et d'une femme (Camille Cottin).

« Tout est souvent éphémère »

« Dans Un coup de maître, souligne le cinéaste, j'avais [...] Lire la suite