Cinéma : que vaut « La Syndicaliste » avec Isabelle Huppert ?

Isabelle Huppert dans La Syndicaliste, de Jean-Paul Salomé.  - Credit:Guy Ferrandis/Le Bureau Films
Isabelle Huppert dans La Syndicaliste, de Jean-Paul Salomé. - Credit:Guy Ferrandis/Le Bureau Films

Après le succès de La Daronne – comédie loufoque sur une traductrice arabe-français de la brigade des stups qui monte sa petite affaire de drogue pour payer la maison de retraite de sa mère – Jean Paul Salomé retrouve Isabelle Huppert dans La Syndicaliste. Un mixe entre le film politique et le drame personnel. Le tout dans le secteur sensible du nucléaire qui a mauvaise réputation depuis les catastrophes de Tchernobyl, en 1986, puis de Fukushima, en 2011.

Tout part d'une histoire vraie qui date de 2012, le jour même où Maureen Kearney, déléguée CFDT chez Areva, a rendez-vous avec le président de la République François Hollande. Le matin, elle est retrouvée bâillonnée, ligotée sur une chaise, le ventre tailladé en forme de A par un couteau dont le manche a été enfoncé dans son vagin. Scène d'horreur dont tout porte à croire qu'elle a été victime d'une tentative d'intimidation. Problème : les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs.

Reste que la victime est au cœur d'une affaire sensible dans le secteur nucléaire français, qui menace cinquante mille emplois. Syndicaliste et lanceuse d'alerte, cette Irlandaise d'origine dénonce un arrangement entre le PDG d'EDF Henri Proglio et l'électricien chinois CGNPC. Secrétaire du comité central d'entreprise, elle entretient d'excellents rapports avec Anne Lauvergeon, présidente du directoire du géant européen du nucléaire, remplacée en 2011 par Luc Oursel. Mais celle à qui on reproche de ne pas être ingénieu [...] Lire la suite